Emeline Colomba, viser l’excellence en oncologie

Médecin spécialiste en oncologie au CHUM, responsable médicale de l’hôpital de jour ONCO FANM au sein de la MFME, à l’origine du dispositif ONCO RAPIDO, un des dispositifs portés par la maison du parcours (MDP) sous l’égide de la plateforme d’oncologie de Martinique (GIP PROM), le Dr Emeline Colomba œuvre au quotidien avec dévouement et détermination aux côtés des patients qui luttent contre la maladie.

Dr Emeline Colomba © Jean-Albert Coopmann
Dr Emeline Colomba Dr Emeline Colomba © Jean-Albert Coopmann

Emeline Colomba, viser l’excellence en oncologie

Médecin spécialiste en oncologie au CHUM, responsable médicale de l’hôpital de jour ONCO FANM au sein de la MFME, à l’origine du dispositif ONCO RAPIDO, un des dispositifs portés par la maison du parcours (MDP) sous l’égide de la plateforme d’oncologie de Martinique (GIP PROM), le Dr Emeline Colomba œuvre au quotidien avec dévouement et détermination aux côtés des patients qui luttent contre la maladie.

san

« Je suis une transfuge de classes. J’avais envie de faire de l’humanitaire. Pour financer mes études, je travaillais comme aide-soignante dans un service oncologie et je me disais que jamais je ne pourrais exercer dans ce domaine », raconte-t-elle.

Et pourtant… C’est en échangeant avec un ami qu’elle effectue son stage d’internat en oncologie. Elle y découvre une spécialité très transversale, riche en relations humaines, en constante évolution, offrant de véritables espoirs de guérison pour les personnes atteintes du cancer.

Des femmes incroyables

Durant sept années, elle exerce au sein de l’institut Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en France et en Europe et 5e meilleur hôpital du monde en cancérologie, qui coopère avec différentes institutions internationales.

« Avec Gustave Roussy, nous travaillions activement à l’amélioration de la prise en charge des patients avec cancer en Outre-Mer. En septembre 2022, j’ai décidé de m’installer en Martinique pour être au plus près des patients », explique-t-elle.

Elle est aujourd’hui responsable médicale d’ONCO FANM au sein de la MFME (fruit de la collaboration entre le CHUM, l’ARS, qui a financé le dispositif, et le GIP-PROM), un hôpital de jour historique, fruit du travail du Dr Jean Laurent, qui traite essentiellement les patientes atteintes de cancers gynécologiques et mammaires.

Cette unité vise à désengorger le CHU, site de Clarac, et à réduire les délais de prise en charge. Du diagnostic à la guérison ou la récidive, avec l’appui d’une équipe de femmes soignantes, elle est à l’écoute des patientes, les accompagne au mieux dans leurs parcours de soin et de vie au quotidien.

« L’ambiance est bienveillante. Je trouve les patientes incroyables au service des autres même dans la maladie. Mon rôle est aussi de les encourager à penser à elles ! », souligne la médecin.

Prévention et dépistage

Selon la médecin, 40 % des cancers pourraient être évités par des actions de prévention : avoir une alimentation équilibrée, limiter l’alcool et le tabac, lutter contre l’obésité, pratiquer une activité physique régulière. Elle incite les femmes à pratiquer l’autopalpation, à faire leur mammographie et examens gynécologiques.

« En Australie, une campagne de vaccination contre le virus HPV a permis de réduire drastiquement le cancer du col de l’utérus », tient-elle à rappeler. Elle avoue s’inquiéter pour l’avenir du territoire car, en France et dans le monde, on note une montée du nombre des cancers du sein, du pancréas, du côlon, particulièrement chez les jeunes de moins de 50 ans.

Briser les tabous

Malgré les progrès de la médecine, le cancer est encore un sujet tabou qu’il faut réussir  à démystifier. Elle rappelle qu’il s’agit d’une maladie hétérogène et que chaque cas est particulier.

« Nous sommes à un tournant de l’oncologie en Martinique. Les traitements sont de plus en plus efficaces. Nous avons la chance de pouvoir travailler dans de bonnes conditions, avec un soutien fort des institutions et des tutelles. Chacun doit se prendre en charge au niveau de sa santé personnelle et comprendre que c’est un bien précieux qui se perd très vite », conclut Emeline Colomba.