Fabien Le Vessier : action !
Il signe, en tant que fixeur, le dernier numéro du programme de France 3 « Des Racines et des Ailes » consacré à la Guyane, collabore sur des productions de France O et coordonne, en tant que régisseur, des documentaires diffusés sur Arte. Il a participé au tournage du long-métrage français « 600 kilos d’or pur » d’Éric Besnard. Fabien Le Vessier a plus d’un tour dans son sac, plus d’une corde à son arc. Il revient avec nous sur ce métier-passion, où le quotidien ne se répète jamais deux fois à l’identique.
Propos recueillis par Coralie Custos
En quoi consiste votre profession ?
Fabien Le Vessier : Après avoir baigné dans le monde artistique, en tant qu’intermittent du spectacle, j’ai décidé de me consacrer à la production audiovisuelle. En montant ma boîte de prod Le Vessier Universal Concept en 2012, j’ai orienté mon activité vers l’aide à la réalisation de reportages grands formats. En cinq ans, j’ai collaboré avec une trentaine de chaînes nationales dans l’exécution de leur programme de divertissement tout public. J’interviens sur tout ce qui touche à la coordination des équipes, à la gestion des imprévus. Premièrement, en tant que régisseur où mon rôle consiste à mettre à disposition tous les moyens matériels, techniques, logistiques et administratifs nécessaires au bon déroulé du tournage et ainsi permettre aux équipes techniques de travailler dans les meilleures conditions. Mais aussi dans le rôle de fixeur, où je représente le lien entre les réalisateurs et les techniciens professionnels locaux.
Quelles sont les spécificités de tournage en Guyane ?
La Guyane est un pays vaste, aux multiples facettes, auxpaysages éclectiques. La difficulté de certains parcours, l’identification des acteurs locaux, le climat équatorial ou même l’accès général à l’information peuvent représenter des obstacles, si l’on ne connait pas la région. Pour éviter une perte de temps et une perte d’argent, j’interviens auprès des équipes de réalisation pour les guider, les accompagner dans leurs démarches. Je touche des domaines très variés et je dois être capable de donner au directeur de production tous les éléments lui permettant d’orienter ses choix. En fonction du budget initial, nous déterminons les coûts techniques et nous cherchons les spots, en tenant compte des contraintes et des objectifs artistiques du réalisateur;
Qu’est-ce qui vous plait aujourd’hui le plus, dans votre métier ?
C’est l’aventure humaine présente dans chaque étape de la production qui anime mon métier. C’est l’effervescence qui pèse derrière chaque scène. Lorsqu’une chaîne de télévision me contacte pour un projet, mon organisation est sans cesse renouvelée car les sujets sont rarement identiques. Ce ne sont pas les mêmes ambiances et, à chaque reprise, je découvre et fais découvrir des paysages très différents. Je connais de nombreux espaces à couper le souffle en Guyane. C’est un très beau pays. Des hauteurs des Montagnes Bagot, aux impressionnantes Chutes Voltaire qui se jettent dans les nombreuses rivières, tous ces espaces ont un potentiel visuel hors du commun pour les réalisateurs.
Quels sont vos projets à venir ?
Je viens de finir de coordonner un numéro de l’émission de France 3 « Des Racines et des Ailes » consacré à la Guyane. Je viens de signer pour un documentaire de 52 minutes sur la Guyane pour le groupe France Tv YEMANA Production. Je travaillerai également prochainement sur la saison 2 de la série à succès de Canal + « GUYANE ».