Saviez-vous que 80 % de la population sera exposée aux HPV au cours de sa vie ? Les HPV se transmettent facilement et peuvent entraîner des conséquences graves. Bonne nouvelle : la vaccination est efficace pour réduire la circulation des HPV et diminuer le nombre de cancers, prévenant 90 % des infections responsables de cancers.

Des pays comme l’Australie et le Danemark ont atteint des taux de vaccination supérieurs à 80 %. La France a une couverture vaccinale en augmentation mais encore insuffisante, surtout dans les territoires ultramarins où des réticences persistent (14 % chez les filles et 2 % chez les garçons en Martinique).

Nous avons créé un espace de discussion pour informer parents et adolescents sur les HPV, leur transmission, leurs conséquences et l’importance de la vaccination. Un escape game ludique et instructif est proposé à la communauté familiale.

Nous rencontrons également parents et enfants lors d’activités culturelles et sportives pour chasser les idées reçues et fournir des informations fiables. Plutôt que de dire « il faut », nous proposons de réfléchir ensemble. L’Agence Régionale de Santé, qui finance et mobilise les partenaires de santé, est notre partenaire essentiel.

En France, la vaccination contre les HPV n’est pas obligatoire mais fortement conseillée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans révolus. Le vaccin est plus efficace avant l’âge de 15 ans, car la production d’anticorps est meilleure à cette période.

En Martinique, la vaccination des jeunes de 11 à 14 ans est gratuite dans les collèges, avec le consentement des parents et l’appui du centre de vaccination de Fort- de-France. Elle est également disponible gratuitement dans les centres de vaccination et les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). La vaccination peut aussi être réalisée par votre médecin, sage-femme, pharmacien voire infirmier.

Les cancers liés aux HPV sont nombreux et touchent diverses parties du corps comme le col de l’utérus, la vulve, le vagin, mais aussi le pénis, l’anus et l’oropharynx. Même s’ils touchent davantage les femmes, les hommes aussi sont concernés par 30 % de ces cancers. De plus, les hommes peuvent être contaminés et transmettre le virus.