Jimmy Dreux : « Faire passer un message »

Issu du quartier de Lacroix, à Pointe-à-Pitre, Jimmy Dreux n’était pas prédestiné à une carrière de marin. En 2010, le skipper dispute pourtant, à 38 ans, son premier Rhum. Le Guadeloupéen connaît de grosses galères (panne du pilote automatique, passage par-dessus bord) mais pose finalement pied sur ses terres. Il ne reprendra jamais le départ.

« Je regardais Luc à la manœuvre, il dégageait une telle sérénité. Ça a été le déclic. »

Jimmy Dreux

« Je n’ai pas voulu fermer la porte à Rodolphe (Sepho). J’avais fait passer le message aux jeunes que tout était possible. C’était le plus important. » Au sein de l’association Voiles 44, à Goyave, l’éducateur permet à de jeunes défavorisés de s’initier aux activités nautiques. Un chemin qu’il a lui-même suivi puisqu’en 1993, il prend part à sa première transocéanique lors de la Transat des Passionnés (La Trinité – Les Canaries – La Martinique), aux côtés de ses mentors Luc Coquelin et Jean-Max Poulain. « Je regardais Luc à la manœuvre, il dégageait une telle sérénité. Ça a été le déclic. » Jimmy enchaîne par des succès caribéens sur la Triskell Cup et le Tour de la Guadeloupe, et s’aligne sur des courses réputées comme la semaine d’Antigua et la Heineken Cup, à Saint-Martin, pour se préparer au Rhum.