La Direction de la Mer en première ligne pour une mer attractive, durable et partagée
À travers ses missions de régulation des activités, de concertation et de sensibilisation des usagers, la Direction de la Mer de Martinique œuvre pour faire de la mer un bien commun durablement préservé. Entretien avec Xavier Nicolas, directeur de la mer en Martinique.
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La Direction de la Mer en première ligne pour une mer attractive, durable et partagée
À travers ses missions de régulation des activités, de concertation et de sensibilisation des usagers, la Direction de la Mer de Martinique œuvre pour faire de la mer un bien commun durablement préservé. Entretien avec Xavier Nicolas, directeur de la mer en Martinique.
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Quel est le rôle de la Direction de la Mer ?
Que ce soit par une sortie en bateau, une plongée ou une simple baignade, la quasi-totalité des visiteurs, mais aussi des habitants, consomme, directement ou non, une forme de tourisme nautique. La mer occupe donc une place centrale dans l’attractivité touristique du territoire, d’où l’importance pour les autorités de rendre la mer accessible tout en la préservant. La Direction de la Mer (DM) endosse ainsi un rôle de régulateur des activités maritimes, qu’il s’agisse de plaisance, de transport de passagers, de pêche ou de loisirs nautiques.
Quelles sont les réglementations maritimes à garder en tête ?
Face à cette diversité d’activités, la planification spatiale est un enjeu central afin de limiter les conflits d’usage. Cela passe par le balisage des plages, la mise en place de zones de baignade séparées des zones réservées aux navigateurs ou l’instauration de limitations de vitesse et de règles de sécurité. La protection des espèces marines est également essentielle.
La réglementation du Sanctuaire Agoa encadre ainsi l’observation des cétacés : pas d’approche à moins de 300 mètres des animaux, pas de mise à l’eau, pas de tentative de nourrissage ni de contact. Le Parc naturel marin proscrit l’approche à moins de 5 mètres des tortues et la réglementation des pêches interdit l’usage des filets de type trémail, néfastes pour les espèces. Quant aux coraux, l’utilisation par les plaisanciers des zones de mouillage organisées et aménagées permet d’éviter les dégâts liés aux ancres, qui peuvent aussi causer la destruction des herbiers.
Des événements nautiques plus éco-responsables
Labellisé « La mer en commun », le Tour des Yoles est aujourd’hui davantage encadré afin de limiter l’impact des after yoles. Un arrêté de la DM interdit notamment le mouillage à Anse Noire et Anse Dufour et le Parc naturel marin réalise des actions de sensibilisation auprès des plaisanciers. Des zones réglementées sont également mises en place dans le cadre de la Mercury Beach afin d’en réduire l’impact sur les écosystèmes marins.
« La mer en commun » est un label décerné dans le cadre de l’Année de la mer en France. Plus de trente événements et réalisations ont été labellisés en Martinique, dont le festival de la mer Belya Lanmè et le village de la mer itinérant Kay Lanmè. Le mois d’octobre sera dédié à la Martinique dans le cadre du relais des Outre-mer avec le départ de la Transat café l’Or, le Martinique boat show ainsi qu’un forum de réflexion sur l’économie bleue en Martinique.
Comment la Direction de la Mer assure-t-elle la sécurité en mer ?
La sécurité est essentielle pour des activités touristiques attractives et durables. Le centre régional de sauvetage en mer (CROSS) veille H24 sur le canal VHF 16 et le numéro d’appel d’urgence maritime 196 pour les demandes de secours ou d’assistance maritime. La DM assure par ailleurs des missions de police par le biais de l’ULAM, l’Unité littorale des affaires maritimes, chargée de coordonner les opérations de contrôle environnemental, de police des pêches, de surveillance des mouillages abusifs et de sécurité de la navigation. La concertation permanente avec les collectivités locales, pêcheurs, plongeurs ou associations environnementales demeure indispensable afin d’élaborer des règles acceptées et efficaces. Le centre de sécurité assure le contrôle des navires professionnels tandis que le service des phares et balises assure l’entretien des phares de l’île et du balisage des principaux chenaux. L’ école maritime forme les professionnels de la mer.
Suivez le label
• Le port de l’Étang Z’abricot a été certifié ISO « port propre » en 2025 ;
• La marina du Marin dispose du label Pavillon bleu, récompensant sa démarche éco-responsable ;
• Les pêcheurs professionnels affichant le macaron Prévention Sanitaire permettent aux consommateurs de s’assurer que la pêche a été réalisée de façon légale, dans des zones non-chlordéconées et que les pêcheurs ont suivi une formation sanitaire ;
• Une charte de la croisière nautique durable visant à responsabiliser les professionnels sur les plans social, écologique, économique