La Distillerie Saint James : une histoire martiniquaise
À l’occasion des 260 ans des Rhums Martiniquais Saint James, nous avons remonté le temps...
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La Distillerie Saint James : une histoire martiniquaise
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XVIIIe siècle
Les origines de Saint James
L’histoire commence à l’Habitation Trou Vaillant, sur la route de Fonds-Saint-Denis, à Saint-Pierre. Par ordonnance royale du 13 Août 1685, Louis XV autorise les frères de la Charité à y monter une sucrerie-distillerie. Le sucre est exporté tandis que le rhum est destiné à un usage local.
XIXe siècle
L’ère Industrielle
Avec la première révolution industrielle, les plantations prennent une nouvelle dimension. Les petits moulins (à eau, à vent ou à bœufs) laissent place à des usines centrales autour desquelles s’organisent les habitations. La bagasse, résidu de la canne, remplace peu à peu le bois comme combustible. Un réseau ferroviaire se développe pour acheminer la canne sur toute la Martinique.
1882
Paulin Lambert
Le négociant marseillais Paulin Lambert rachète l’habitation Trou Vaillant et transforme la sucrerie en distillerie.
Il donne à Saint James une identité forte : bouteille carrée à long col, étiquette au caïman dans les champs de canne.
Face aux occupations britanniques successives (1762-1763, 1794-1802, 1809-1815), il choisit le nom « Saint James » pour son attrait international.
La marque est née.
Finie la vente en fûts, contrairement à la plupart des autres distilleries : la bouteille est pensée pour l’export, empilable et résistante à la houle.
1883-1885
Les premiers millésimes agricoles
Saint James lance ses premiers millésimes qui rencontrent un franc succès international. La marque devient incontournable à Saint-Pierre, alors capitale mondiale du rhum où se fixe le cours du spiritueux.
Le millésime 1885, l’un des premiers de la Caraïbe, sous la marque Saint James, est encore visible dans la cave à millésimes de la distillerie à Sainte-Marie.
1902
L’éruption de la montagne Pelée
Le 8 mai 1902 , la catastrophe ravage Saint-Pierre. Grace à son enclavement, Saint James est partiellement épargnée. La distillerie redémarre rapidement en diversifiant ses sites de production à Rivière blanche (Saint-Joseph), à Acajou (Le Lamentin) et Fond Bourlet (Case-Pilote) pour se prémunir de nouvelles éruptions.
1973-1974
Un nouveau départ
En 1973, Cointreau acquiert Saint James via le rachat du groupe Picon.
En 1974, tous les sites sont fermés pour centraliser la production à Sainte-Marie. Saint James devient Samaritaine… mais rayonne toujours dans ses communes d’origine, faisant de Saint James, le rhum des Martiniquais.
1979-1982
Une dimension culturelle affirmée
En 1979, le cyclone David ravage le nord de la Martinique détruisant la toiture de l’ancienne habitation des propriétaires de l’époque.
La maison est restaurée pour accueillir un centre culturel et touristique. Le musée du Rhum est inauguré en 1980, premier jalon de l’ancrage patrimonial de Saint James.
Jusqu’à ce jour, le musée du Rhum conserve des documents historiques accessibles au grand public.
À l’initiative du personnel de la distillerie, la fête du rhum voit le jour.
Elle fédère la communauté samaritaine, anime le nord Atlantique et devient rapidement un évènement emblématique et traditionnel. Bien au-delà du rhum, c’est la culture martiniquaise qui est célébrée : une rencontre entre le patrimoine matériel et le patrimoine immatériel martiniquais.
1989
Modernisation de la distillerie
L’ outil industriel est modernisé grâce à l’acquisition de nouveaux moulins en provenance du Brésil, renforçant ainsi les capacités de production.
L’essor du Spiritourisme
Saint James devient pionnier du spiritourisme, en valorisant l’identité martiniquaise, replaçant les Martiniquaises et les Martiniquais au cœur de la politique touristique à travers le rhum bien sûr, mais aussi la culture et le savoir-faire local.
Aujourd’hui, la Martinique est la première destination spiritouristique de France.
1996
L’AOC Martinique et la reconnaissance
L’AOC Rhum Martinique vient renforcer cette dynamique, en contribuant à réhabiliter l’image du rhum dans la société martiniquaise.
Le rhum devient un emblème de fierté culturelle.
1995-2000
Nouvelle identité visuelle
Dans le cadre de sa montée en gamme et dans le prolongement du spiritourisme, Saint James remplace le caïman par l’image de l’Habitation historique sur ses étiquettes. La bouteille carrée, elle, reste inchangée : une icône du rhum agricole.
2000-2001
Hommage à l’histoire ferroviaire
Sous l’impulsion de Serge Laforce et de passionnés – ayant travaillé dans les transports ferroviaires – deux locomotives d’époque sont restaurées avec le soutien de la ville de Sainte- Marie et de la distillerie Saint James.
L’association « Les Rails de la Canne à Sucre » réhabilite et relance un tronçon ferroviaire, reliant le Musée du Rhum à l’Habitation La Salle et au Musée de la Banane, enrichissant l’expérience des visiteurs.
2003
Un nouveau chapitre
Saint James entre dans les « Marques de toujours » (Larousse), une reconnaissance de son histoire unique et de sa longévité exceptionnelle.
La même année, le groupe familial La Martiniquaise, dirigé par la famille Cayard, solidement implanté en Martinique et dans la Caraïbe, fait l’acquisition des Rhums Saint James.
L’âme Martiniquaise, la culture du rhum et la transmission du savoir-faire sont plus que jamais préservées.
2004-2008
Récompenses d’excellence
Après de nombreuses médailles d’or, Saint James reçoit en 2004 le Prix d’Excellence du Salon International de l’Agriculture de Paris, renouvelé en 2008. Une distinction rare, témoignant de la constance de sa qualité.
2009-2010
Les trésors de la distillation
La Maison de la distillation ouvre ses portes, mettant en valeur les appareils historiques (alambics, colonnes, cuves) et rendant visible le génie technique derrière chaque cuvée au gré des époques.
2015
Les 250 ans : vers la restauration de l’Habitation La Salle
En parallèle de ses 250 ans, Saint James acquiert les vestiges de l’ancienne sucrerie de l’Habitation La Salle, à quelques centaines de mètres de la distillerie. Le projet initial d’agrandissement des chais de vieillissement évolue en un projet patrimonial ambitieux.
2019-2020
Inauguration de la Sucrerie La Salle
Joyau restauré du XVIIe siècle, l’Habitation La Salle devient un espace de mémoire. Elle relie l’histoire du sucre à celle du rhum et offre une expérience immersive au cœur de l’identité martiniquaise. Elle relie avec force et émotion cette histoire offrant aux visiteurs une immersion culturelle, pédagogique et sensorielle.
Ouverte au public, La Salle propose également des cuvées aux quantités confidentielles.
1765-2025
Saint James Martinique
Le rhum Saint James, fierté martiniquaise, présent dans plus de 50 pays, incarne un savoir-faire vivant, authentique et profondément enraciné dans son terroir.
Véritable haut lieu du patrimoine vivant martiniquais, la distillerie accueille les visiteurs entre machines à vapeur, maisons créoles, chapelles et locomotives, pour une immersion unique au cœur de l’histoire.
Tournée vers l’avenir, la distillerie « verte » Saint James illustre un engagement durable : agriculture raisonnée, économie circulaire (autonomie énergétique) et objectif carbone neutre. Pour transmettre aux générations futures bien plus qu’un rhum… un héritage.
Edition spéciale 260 ans
La Cuvée Elégance (septembre 2025)
Pour célébrer cet anniversaire, Saint James présentera la Cuvée Élégance, un assemblage raffiné de six millésimes d’exception (1997,1998, 2001, 2004, 2006 et 2009), démontrant une nouvelle fois la maîtrise et la noblesse d’un savoir-faire ancestral.