Le chat et la mangouste : quelles menaces pour les Antilles ?
Prédateurs discrets, mais redoutables pour la biodiversité antillaise, le chat et la mangouste sont au cœur des recherches de Yuna Mélane, doctorante, qui étudie leur impact écologique et sanitaire.
Le chat et la mangouste : quelles menaces pour les Antilles ?
Prédateurs discrets, mais redoutables pour la biodiversité antillaise, le chat et la mangouste sont au cœur des recherches de Yuna Mélane, doctorante, qui étudie leur impact écologique et sanitaire.
Quel est l'intitulé de votre thèse ?
Étude des mammifères exotiques envahissants en milieu insulaire : impacts sanitaires et sur la biodiversité des Antilles.
Quand allez-vous soutenir ?
Ma soutenance est prévue fin 2027.
Pouvez-vous résumer vos travaux en une phrase ?
Je cherche à déterminer combien de chats et de mangoustes se trouvent dans les zones naturelles, ce qu’ils mangent et si ces espèces peuvent transmettre des maladies dans le but de protéger l’homme et la faune des Antilles.
Quelles sont les applications concrètes de votre étude ?
Les mammifères exotiques envahissants sont reconnus comme l’une des principales causes d’extinction d’espèces dans les milieux insulaires.
Parmi eux, le chat et la mangouste, largement présents dans les Antilles, sont des prédateurs connus pour leur impact sur la biodiversité et leur rôle potentiel dans la transmission de pathogènes, tant à la biodiversité qu’à l’homme.
Les deux premiers volets de ma thèse visent à étudier la répartition de ces espèces dans les Antilles françaises ainsi que leur régime alimentaire afin d’évaluer leur influence sur la biodiversité locale.
Les résultats obtenus pourront éclairer les décisions en matière de gestion des espèces exotiques envahissantes et contribuer ainsi à la protection de la biodiversité endémique. Cela pourrait améliorer les plans d’action contre la mangouste, mais aussi limiter l’impact des chats.
Un troisième volet de ma recherche portera sur l’identification des pathogènes portés par ces mammifères, en particulier ceux pouvant être transmis à l’homme et présentant des résistances aux antibiotiques. L’antibiorésistance est aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique. Il est donc essentiel de mieux comprendre les risques sanitaires associés à ces espèces pour renforcer les actions de prévention sur le territoire.
Ce projet est une collaboration entre Caribaea Initiative, l’Institut Pasteur et l’université des Antilles.
Qu'envisagez-vous de faire après votre thèse ?
Après cette thèse, je souhaiterais poursuivre mes recherches sur les espèces exotiques envahissantes, en particulier les mammifères, afin que mes travaux contribuent à des actions concrètes de gestion de ces espèces et à la préservation de la biodiversité autochtone de la région Caraïbe.