L’eau, une ressource à préserver
L’eau potable se raréfie sous l’effet du changement climatique et des pressions anthropiques. Ressource vitale, indispensable au bon fonctionnement de notre corps, comment mieux la protéger ? Le point avec Isabelle Nasso, directrice du pôle Milieux aquatiques de l’Office de l’eau de Guadeloupe.
- Article en partenariat
- Santé et bien-être
L’eau, une ressource à préserver
L’eau potable se raréfie sous l’effet du changement climatique et des pressions anthropiques. Ressource vitale, indispensable au bon fonctionnement de notre corps, comment mieux la protéger ? Le point avec Isabelle Nasso, directrice du pôle Milieux aquatiques de l’Office de l’eau de Guadeloupe.
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Pensez-vous que l’environnement et la santé sont étroitement connectés ?
Les problèmes de santé peuvent être liés aux désordres environnementaux. Pour exemple, les pesticides sont une des causes principales de la contamination des milieux aquatiques. En s’infiltrant dans les sols et les cours d’eau, ils ont un impact sur les espèces aquatiques, sur la qualité de l’eau et par conséquent sur notre santé. C’est la raison pour laquelle l’Office de l’eau de Guadeloupe soutient de nombreux projets pour préserver et valoriser les ressources en eau et les milieux naturels sur quelques sites emblématiques du territoire.
Justement, beaucoup de Guadeloupéens utilisent l’eau des sources naturelles de Morne-à-l’Eau pour des besoins domestiques. Est-ce dangereux pour leur santé ?
Les sources naturelles de Morne-à-l’Eau sont fréquentées pour leurs vertus supposées sur les affections cutanées. Dans un contexte où l’eau potable est au cœur de nos préoccupations, beaucoup de personnes vont chercher de l’eau à la source pour leurs besoins domestiques. Avec l’Agence régionale de santé (ARS) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) nous avons lancé une étude pour investiguer sur les eaux de sources non captées par l’alimentation en eau potable et cependant consommées par la population afin d’informer sur les risques liés à leur usage.
La sensibilisation des plus jeunes à la préservation des milieux aquatiques est-elle une de vos priorités ?
Effectivement. Nous accompagnons le développement des aires éducatives proposées par l’Office français de la biodiversité. Le marais de Pointe Gros-Bœuf a été réhabilité. Il est aujourd’hui classé en aire marine éducative. Les scolaires s’approprient un espace sur lequel ils vont travailler, observer les activités qui perturbent le milieu, et ainsi mieux le comprendre pour mieux le protéger, mieux l’aimer.
Quid des marais de Port-Louis ?
La mobilisation citoyenne a permis de préserver ce milieu naturel qui a failli devenir une zone de forage pétrolier. Une étude hydraulique visant à améliorer la connaissance de ces marais côtiers a été lancée. Portée par l’Office de l’eau, en collaboration avec la commune de Port-Louis, le Conservatoire du littoral, la Communauté d’agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT), le Département, elle permettra d’évaluer leur vulnérabilité vis-à-vis des pressions anthropiques.
La restauration des mares est un projet qui vous tient à cœur. Pourquoi ?
Fortement menacées de disparition, les mares font partie intégrante du paysage guadeloupéen. On en dénombre 3 000 ! À Marie-Galante, l’Office de l’eau et la communauté de communes accompagnent un projet de restauration de 48 mares. Il s’agit de faire un diagnostic de ces mares pour connaître les besoins en réhabilitation et de permettre une utilisation optimisée pour les agriculteurs. Ces mares renferment une biodiversité très riche. Dans un contexte de changement climatique, elles permettent d’abaisser la température, d’accueillir le trop plein d’eau et de le restituer en période de sécheresse. Elles rendent service à l’Homme !
L’article L213-13 du code de l’environnement confie trois missions principales à l’Office de l’eau de Guadeloupe :
– L’étude et le suivi des ressources en eau, des milieux aquatiques et littoraux et de leurs usages.
– Le conseil et l’assistance technique aux maîtres d’ouvrage, la formation et l’information dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.
– La programmation et le financement d’actions et de travaux sur proposition du comité de l’eau et de la biodiversité.
Fortement menacées de disparition, les mares font partie intégrante du paysage guadeloupéen. Ces mares renferment une biodiversité très riche.
Le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) constitue un plan de gestion des eaux et des milieux aquatiques élaboré collectivement à l’échelle du territoire. Il fixe les grands objectifs de préservation et d’amélioration de la qualité des eaux pour six ans. Il se décline ensuite en un programme de mesures et d’actions concrètes. Une partie de ces actions sera directement portée par l’Office de l’eau à travers son Plan pluriannuel d’intervention (PPI).
Office de l’eau de Guadeloupe
Rue Alexandre Buffon, 97100 Basse-Terre
05 90 80 99 78 – www.eauguadeloupe.com