Matériels et Services : du technicien chariot élévateur au technicien grues, focus sur un parcours atypique
Christophe Vincifore est arrivé en Guyane par une très longue route, la situation économique intenable et catastrophique du Venezuela l’avait obligé à quitter le pays. Parti depuis l’Île de Margarita en moto où il était guide touristique et tenait un atelier de mécanique, il n’avait pas mis les pieds sur un territoire français depuis 15 ans. C’est un véritable réseau qui s’est tissé depuis lors, avec une proposition d’embauche à la clé.
Comment s’est orchestrée votre venue en Guyane ?
Pour commencer, un ami en métropole avait un contact en Guyane, Pierre-Louis Palluet, le directeur de Matériels & Services. L’entretien d’embauche s’est déroulé par téléphone, compte tenu de la distance. J’étais technicien pour chariots élévateurs par le passé, et Pierre-Louis avait besoin d’un technicien pour étoffer son équipe : j’étais embauché ! Parallèlement, je me suis inscrit dans les différents groupes Facebook de la Guyane. Ce sont eux, et plus particulièrement le groupe La Vie en Guyane – LVG qui m’a permis d’obtenir rapidement un hébergement.
Le périple ne fut pas sans peine, comment correspondiez-vous ?
Tous les échanges se sont faits par WhatsApp, depuis mon départ du Venezuela, jusqu’à mon arrivée à Cayenne. C’est WhatsApp qui m’a permis de tenir Pierre-Louis au courant de mon avancement, pour qu’il garde mon poste au chaud ! C’est aussi par ce biais que notre accueil par les motards de Guyane s’est organisé au Gallion.
Une fois en Guyane, vous embauchez le lundi suivant. Comment s’adapte-t-on après tant d’années sans avoir vécu sur un territoire français ?
La première chose frappante, c’est bien sûr la règlementation. Au Venezuela, la rigueur est loin du niveau de la France en ce qui concerne les règles de sécurité ou de travail en hauteur. Il fallait me mettre à la page immédiatement. Un technicien grues doit être, en plus de ses compétences en mécanique et ses connaissances en hydraulique, apte à travailler en hauteur et maitriser les différentes consignes de sécurité, au sol comme sur la flèche. J’ai aussitôt suivi ces formations indispensables à la pratique de mon métier.
Qu’avez-vous retenu de ce que vous avez vécu jusque-là ?
C’est la solidarité qui revient le plus souvent, les gens ont fait preuve de beaucoup de générosité. J’ai aussi très vite apprécié le caractère unique de la Guyane : être motard et aimer la nature, ici, on est juste au paradis. Côté pro, on a déjà monté et démonté plusieurs grues sur les différents chantiers. Mais le plus impressionnant, c’est celui tout près de la fusée Ariane !
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