Mieux produire, mieux consommer et mieux partager
La CANBT s’est donné pour objectif de proposer à sa population une alimentation saine, durable et accessible à tous. Cela passe par l’élaboration d’un Plan alimentaire territorial, une démarche majeure pour la transition économique autant que la dynamisation de l’économie locale. Trois questions à Yolande Bourguignon, 9e vice-présidente, chargée de la Commission développement durable et transition écologique.
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- Société
Mieux produire, mieux consommer et mieux partager
La CANBT s’est donné pour objectif de proposer à sa population une alimentation saine, durable et accessible à tous. Cela passe par l’élaboration d’un Plan alimentaire territorial, une démarche majeure pour la transition économique autant que la dynamisation de l’économie locale. Trois questions à Yolande Bourguignon, 9e vice-présidente, chargée de la Commission développement durable et transition écologique.
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Qu’est-ce qu’un Projet alimentaire territorial (PAT) ?
Pourquoi avoir choisi de faire un PAT sur le Nord Basse-Terre ?
La CANBT souhaite se doter d’un outil qui assoit la stratégie de renforcement de la souveraineté alimentaire du Nord Basse-Terre. L’agglomération se veut « Un Territoire de Haute qualité environnementale (HQE) », la transition écologique est donc au cœur de ses préoccupations.
Un PAT sur le territoire de la CANBT pourrait promouvoir des pratiques agricoles durables, des productions diversifiées et respectueuses de l’environnement : agriculture biologique, permaculture, gestion responsable des ressources naturelles…
En réduisant l’empreinte carbone et en favorisant la biodiversité, le PAT contribue à construire un modèle alimentaire résilient sur un territoire soumis à des risques naturels. Le PAT pourrait s’appuyer sur la monnaie locale, pensée comme un levier économique territorial pour favoriser une économie circulaire vertueuse.
Les avantages pour le Nord Basse-Terre ?
D’un point de vue économique, le PAT de la CANBT permettra de stimuler l’emploi local en structurant des filières de production, de transformation et de distribution alimentaire de proximité, soutenues par le recours à la monnaie locale du Nord Basse-Terre comme catalyseur de circuits courts.
Sur un plan social, il renforcera la sécurité alimentaire en garantissant l’accès à des produits frais et de qualité, via la restauration scolaire et les épiceries solidaires.
Sur le plan environnemental, il favorisera des pratiques agricoles durables protectrices des sols, de l’eau et de la biodiversité ainsi que la préservation des ressources naturelles du Nord Basse-Terre.
2025 : l’année du miel !
Après la vanille en 2024, la CANBT a choisi de mettre en valeur le miel, un produit du territoire rare et noble, plébiscité par les consommateurs et récompensé par plus de 60 médailles à divers concours nationaux.
« C’est une reconnaissance de la filière apicole, du savoir-faire et de la compétence des apiculteurs, comme de la grande qualité de notre miel », explique Tony Prudent, président de l’Apigua. « L’agglomération du Nord Basse-Terre apporte un soutien tant financier que logistique et technique aux projets de la filière. »
Des actions d’éducation au goût sont menées dans les écoles, pour sensibiliser les enfants au monde des abeilles, autant qu’au travail des apiculteurs. Elles ont aussi pour objectif de les alerter sur la nécessaire préservation des espèces mellifères et plus généralement de l’environnement.
Le miel local connait un véritable succès et la production actuelle ne suffit pas à satisfaire la demande des consommateurs. « Des actions de communication sont nécessaires pour que le consommateur identifie notre miel, les producteurs et leur savoir-faire. Nous sommes présents sur les marchés, en particulier sur ceux du territoire de la CANBT, afin d’échanger, renseigner et nous faire connaitre. »
Les marchés bio de la CANBT
Les marchés bio ont été créés il y a trois ans, à raison de deux rendez-vous annuels, afin de faire connaître et de proposer aux consommateurs des produits issus de l’agriculture biologique.
Ils reposent sur un partenariat tripartite entre la CANBT qui assure l’organisation, la logistique et l’animation, l’UDCAG qui met à disposition le site du marché et le GIE Eco Bio qui fournit les produits.
« Pour cette Année du miel, nous avons intégré les apiculteurs au marché bio », explique Christophe Latchman, président du GIE Eco Bio. « Nous avons des intérêts communs : l’agriculture bio, qui n’utilise ni insecticides, ni produits chimiques, favorise la biodiversité. Elle est donc complémentaire de l’apiculture, qui dépend essentiellement de la biodiversité végétale ».
Le marché offre des débouchés aux producteurs. C’est un moyen de dynamiser l’interaction entre les différents acteurs du territoire Nord-Basse-Terre et répondre aux besoins des parties prenantes.