PAIE 2002 : économie et insertion, un tremplin vers l’avenir

Depuis plus de vingt ans, l’association PAIE 2002 accompagne des personnes éloignées de l’emploi vers la réinsertion professionnelle grâce à l’horticulture et aux travaux paysagers. Une réussite locale, née à Baie-Mahault, qui continue de porter ses fruits sur l’ensemble du territoire.

Cédrick-Isham Calvados
Christophe Kaakil-Talaba, directeur de PAIE 2002, dans la pépinière située à Morne-Bernard, à Baie-Mahault. Cédrick-Isham Calvados

PAIE 2002 : économie et insertion, un tremplin vers l’avenir

Depuis plus de vingt ans, l’association PAIE 2002 accompagne des personnes éloignées de l’emploi vers la réinsertion professionnelle grâce à l’horticulture et aux travaux paysagers. Une réussite locale, née à Baie-Mahault, qui continue de porter ses fruits sur l’ensemble du territoire.

Créée en 2002 à l’initiative de la municipalité, PAIE — pour Prévention, Action, Insertion et Éducation — est née dans un contexte marqué par la montée du chômage des jeunes et de la délinquance. « Il fallait trouver des solutions concrètes pour les publics en difficulté », rappelle Christophe Kaakil-Talaba, directeur de la structure, qui faisait alors ses premiers pas comme expert métier aux côtés d’un consultant administratif.

Le pari est audacieux : lancer une structure d’insertion par l’activité économique, mêlant subventions publiques et prestations commerciales. « On a commencé avec une secrétaire, un chef d’équipe et six salariés en insertion. Les premiers chantiers concernaient l’entretien du littoral et l’embellissement des quartiers », se souvient le directeur. Peu à peu, l’association se fait connaître, répond à des appels d’offres et développe un portefeuille de clients privés.

Une centaine de parcours chaque année

Aujourd’hui, PAIE 2002, c’est douze permanents et chaque année 60 à 80 personnes en insertion, de 20 à plus de 60 ans. Ici, le brassage intergénérationnel est assumé et encouragé : « Les plus âgés servent de modèles aux plus jeunes. C’est un levier puissant de motivation », souligne Christophe Kaakil-Talaba.

L’entretien des espaces verts n’est qu’un support : l’enjeu est avant tout la construction d’un projet professionnel. Les contrats durent jusqu’à deux ans, le temps pour chacun de retrouver confiance, de renouer avec l’activité et d’envisager une formation ou un emploi stable.

Les réussites sont nombreuses : un salarié qui a financé son permis poids lourd et décroché un poste stable, un autre qui a repris une formation et obtenu son premier diplôme, avant de créer sa propre entreprise. Symbole fort de cette dynamique, tous les permanents actuels — sauf le directeur — sont d’anciens salariés en insertion.

Une pépinière tournée vers l’avenir

En 2007, PAIE 2002 a élargi son champ d’action avec la création d’une pépinière horticole. D’abord conçue comme une plateforme de formation aux métiers du paysage et de la production horticole, elle s’est aujourd’hui ouverte à la commercialisation. L’association y innove avec un choix audacieux : la production de plants indigènes, contribuant à la préservation de la biodiversité locale.

Vingt-trois ans après sa création, PAIE 2002 s’impose comme un acteur incontournable de l’insertion en Guadeloupe, où l’environnement devient un tremplin vers l’emploi.