Quel regard porter sur 50 ans d’engagement de BTPR aux Antilles-Guyane ?

Raoul Lebrave, directeur général du groupe BTPR : BTPR fête un demi-siècle d’existence marqué par une organisation originale et paritaire : trois caisses complémentaires (retraite, prévoyance et santé) gouvernées localement par les représentants des salariés et des employeurs du secteur, réunis au sein d’une sommitale. Cinquante ans plus tard, force est de constater que ce modèle inédit est un véritable gage de transparence, d’équilibre financier et de qualité de service aux entreprises, actifs et retraités du BTP. Bien que petite par la taille, la caisse fait ainsi preuve d’une efficacité financière remarquable qui, tout au long de son existence, lui a permis de développer une palette de produits et une solide action sociale adaptées aux réalités du territoire.

On peut citer :

• les aides au logement et à l’adaptation du domicile pour les seniors,
• les aides à l’acquisition d’équipements électroménagers du quotidien,
• les projets immobiliers de construction de villas et de résidences senior sociales et solidaires,
• la création d’une crèche dédiée au secteur,
• les dispositifs de soutien entrepreneurial via la Fondation du BTP…

Les initiatives de BTPR en témoignent : il y a 50 ans, le patronat et le salariat ne se sont pas trompés quand il se sont unis pour créer la caisse BTPR autour d’une vision claire et partagée : celle de mieux bâtir et pérenniser le secteur.

Quels sont les défis que doivent aujourd’hui relever BTP et BTPR ?

L’activité de BTPR dépend directement de la santé économique du bâtiment, car quand le BTP souffre, toute la chaîne est fragilisée. Les retards de paiements publics, les tensions de trésorerie et l’augmentation des contentieux mettent en stress les entreprises et menacent l’emploi. Grâce à une gouvernance ancrée localement et à des équilibres financiers consolidés au fil du temps, BTPR peut toutefois jouer un rôle d’amortisseur social, pour accompagner temporairement les entreprises en difficulté, éviter la casse sociale et maintenir la solidarité paritaire. La caisse se positionne également comme un acteur de vigilance et d’expertise à travers le financement de l’Observatoire des métiers du BTP, l’analyse des coûts, des alertes aux décideurs sur la conjoncture… Son rôle dépasse véritablement la simple gestion de prestations et contribue à éclairer et orienter les politiques publiques liées au secteur.

Comment BTPR prépare son avenir sur le territoire ?

Le développement passe d’abord par la fidélisation. Nous devons ainsi encourager chefs d’entreprise, CSE et salariés à s’approprier pleinement leur caisse et ses nombreux dispositifs d’aide, souvent méconnus. BTPR veut aussi soutenir plus activement la dynamique de construction par l’accompagnement des collectivités et bailleurs, l’aide aux entreprises pour accéder aux appels d’offres et en contribuant à des projets structurants. Parallèlement, le groupe mise sur les technologies et l’intelligence artificielle pour optimiser ses processus, notamment la gestion du contentieux, et réinvestir les gains dans de nouvelles aides et offres au service du territoire. Notre paritarisme demeure le moteur de cette stratégie gagnant-gagnant où chaque décision doit contribuer à pérenniser le régime et, toujours, améliorer concrètement la vie des salariés comme des employeurs. Avec un poids économique et politique reconnu, et une politique d’investissement et de placements prudente et sécurisée, je confirme que BTPR a la volonté de rester un levier de performance et de solidarité au cœur et au service de la filière BTP antillo-guyanaise.