5 questions à Rachelle Bernier, doctorante en biodiversité et santé animale

Rachelle Bernier consacre sa thèse à la création d’un acaricide naturel à partir de plantes locales pour lutter contre les tiques des ruminants. Une recherche au service d’un élevage plus durable en Guadeloupe.

Rachelle Bernier © Lou Denim
Rachelle Bernier © Lou Denim

5 questions à Rachelle Bernier, doctorante en biodiversité et santé animale

Rachelle Bernier consacre sa thèse à la création d’un acaricide naturel à partir de plantes locales pour lutter contre les tiques des ruminants. Une recherche au service d’un élevage plus durable en Guadeloupe.

Sarah Balay

Quel est l’intitulé de votre thèse ?

Ma thèse s’intitule : « Valorisation d’espèces végétales tropicales dans la lutte contre les tiques des ruminants en Guadeloupe : vers la conception d’un acaricide naturel ». Elle a été dirigée par le Dr Carine Marie-Magdeleine et réalisée à l’INRAE (institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement).

Quand et où avez-vous soutenu ?

J’ai soutenu en juin 2025, à l’université des Antilles (pôle Guadeloupe).

Si vous deviez résumer vos travaux en une seule phrase ?

Concevoir des extraits naturels de plantes anti-tiques locales et évaluer leur efficacité sur les ruminants d’élevage en Guadeloupe.

Quelles sont les applications concrètes de votre étude ?

L’objectif est de développer une alternative naturelle et durable aux acaricides de synthèse pour lutter contre les tiques en élevage guadeloupéen. Basée sur des extraits de plantes locales, cette solution sera testée en conditions réelles afin d’évaluer son efficacité. Elle vise à réduire l’usage de produits chimiques, à améliorer la santé animale et la qualité des produits d’élevage, tout en valorisant la biodiversité et les savoirs locaux. Ce travail contribuera au développement d’une filière ruminante plus durable et à l’émergence d’une production innovante et locale.

Qu’envisagez-vous de faire après votre thèse ?

Mon objectif est d’explorer différents contextes d’élevage dans les zones tropicales et subtropicales afin d’enrichir ma compréhension des pratiques, contraintes et solutions sanitaires locales. Cette expérience internationale me permettra de confronter mes acquis à d’autres réalités et d’élargir ma réflexion scientifique et appliquée. À terme, je souhaite revenir en Guadeloupe pour mettre ces acquis au service du territoire, notamment via l’entrepreneuriat. L’enjeu est de pouvoir valoriser concrètement les résultats de recherche en solutions innovantes et adaptées aux éleveurs locaux.