L’aventure de Stéphanie Bruyelle dans le secteur de l’immobilier débute il y a 17 ans, sous l’impulsion de son père, Patrick Bruyelle, lorsqu’elle décide de s’installer en Martinique. Convaincu que ce métier est fait pour sa fille, il l’accompagne, la forme. « L’avenir lui a finalement donné raison. J’ai tout de suite performé en tant qu’agent commercial dans une agence franchisée, puis comme agent mandataire indépendant pour finalement devenir directrice commerciale et associée de l’agence Antilles Immobilier FWI », explique Stéphanie Bruyelle.

Dix ans plus tard, l’agence se positionne comme un véritable outsider, grâce à ses scores bluffants : jusqu’à plus de 60 ventes par an, soit plus d’une par semaine. « Cette performance, je la dois à un fichier client ultra qualifié, à ma persévérance et à une formidable équipe de collaborateurs que j’ai formés et qui, tous sans exception, ici ou ailleurs, continuent à travailler dans l’immobilier. Quelle fierté ! À Antilles Immobilier FWI, j’ai appris le management, le recrutement, la gestion locative et le métier de syndic. Aujourd’hui, je joue dans la cour des grands. »

C’est en 2003 que Stéphanie a le déclic, lorsque ses parents lui font part de leur décision de rentrer en Martinique. « Il ne m’en fallait pas plus pour me décider », souligne-t-elle. « Je suis issue, de par ma mère, de la famille Raveneau, originaire de Sainte-Marie. Mes frères et moi sommes les seuls de la famille à ne pas être nés et à ne pas avoir grandi ici. Mon grand-père faisait les 3/8 à l’usine Saint-James et ma grand-mère fabriquait de petits coffrets à bijoux en coquillage et des robes d’enfants en broderie anglaise. Je les entends encore parler créole et me souviens du ti’punch du dimanche tant apprécié par mon grand-père. Mon fils, lui, est né ici, j’ai le sentiment d’avoir bouclé la boucle ».

Après 17 ans passés ici, l’expertise de Stéphanie Bruyelle, c’est aussi celle de notre territoire et de ses spécificités : « Notre métier est avant tout un métier de contact. Comme dans tous les métiers et dans toutes les régions, on attire les personnes qui nous ressemblent. Il y a de bons professionnels qui sont très sollicités ici du fait de leur succès. Mes collègues de l’Hexagone spéculent parfois sur le fait que ce doit être “cool” de travailler sur une île, comprenez les doigts de pied en éventail ! Il n’en n’est rien. Et je crois que je ne m’habituerais jamais au fait de rentrer dans ma voiture sous 40 degrés ! »

Professionnelle aguerrie, Stéphanie Bruyelle cumule 25 années d’expérience dans le commerce, dont 17 dans l’immobilier en Martinique. Autodidacte, elle obtient son BTS et travaille dans le milieu du nautisme pendant 7 ans : « J’ai d’abord vendu des bateaux neufs sur les salons nautiques nationaux. J’ai ensuite géré une base de location de plus de 60 voiliers, tout en assurant la coordination des chefs de base et des techniciens, le remplissage des calendriers de location, la gestion des sinistres, les check in/check out, et pour finir, l’organisation de régates corporatives de plus de 1 000 participants pour le compte de clients cotés au CAC 40 ». Un cadre dans lequel elle ose et apprend : « J’avais tout juste 25 ans ! Je n’aurais jamais imaginé évoluer ainsi dans ce domaine ultra masculin ».

Neuf ans après avoir rejoint Antilles Immobilier FWI, Stéphanie Bruyelle est appelée à revêtir une toute nouvelle casquette, celle de cheffe d’entreprise. Auparavant, son travail consistait à développer le chiffre d’affaires de l’agence, tout en optimisant la performance du service commercial, afin de maintenir le cap. « C’était déjà un véritable défi en soi, car la performance doit s’effectuer sur la durée ». Sa nouvelle position de cheffe d’entreprise implique désormais d’avoir une vue d’ensemble et d’être en capacité de tout orchestrer : « En reprenant l’agence, j’ai dû procéder à l’analyse de nos forces, de nos faiblesses et mettre en place une stratégie, une étape indispensable pour s’assurer d’aller dans la bonne direction. Il faut se poser les bonnes questions et surtout bien s’entourer. Par ailleurs, il est important de s’interroger sur les objectifs à court, moyen et long terme, de faire le point sur les ressources dont on dispose et enfin, d’analyser les retours sur investissement ».

Maintenir le cap, c’est aussi rester à l’écoute de ses besoins et aspirations : « Bien entendu, je travaille pour gagner ma vie. Mais ce qui compte avant tout pour moi, c’est de faire rejaillir mes valeurs humaines dans mon travail. Mon esprit de compétition doit être en phase avec mon écoute empathique, mon goût du challenge et de l’entrepreneuriat avec le respect de l’autre. Au quotidien, mes échanges avec mes clients et partenaires sont basés sur la loyauté, la complicité et un vrai partenariat gagnant/gagnant. J’ai beaucoup de chance ».

En Hexagone, on constate une réelle tendance de fond : c’est la première fois depuis plus de 50 ans que les ventes et les prix baissent simultanément deux années de suite. Les prix se sont stabilisés depuis février 2024 après avoir connu la plus forte baisse depuis 15 ans. Une baisse relativement homogène sur l’ensemble du territoire, même si certaines villes/régions se démarquent. « Il est vrai que les récents événements sociaux ont fragilisé beaucoup d’entreprises locales. Nous ressentons maintenant le contrecoup avec un premier trimestre 2025 en demie teinte », précise Stéphanie Bruyelle. « Les syndicats de professionnels de l’immobilier anticipent une légère amélioration en 2025. Une progression modérée, qui serait synonyme d’une reprise durable. Une stabilisation des prix est attendue au premier semestre, suivie d’une hausse au deuxième semestre 2025. »

La réduction progressive des taux d’intérêts des crédits immobiliers début 2024 se poursuit jusqu’à maintenant. « Même si l’on tend vers une stagnation des taux dans les prochains mois, ce n’est pas suffisant pour redynamiser le marché. Action Logement met à disposition des primo accédants un “prêt accession jeune actif” très avantageux pour financer leur projet de construction ou d’acquisition sur le territoire. Quant au secteur locatif, il reste confronté à une tension qui ne retombe pas. La rénovation énergétique s’impose désormais comme le premier défi à relever. »

Pour Stéphanie Bruyelle Immobilier, l’année 2025 devrait être celle de la stabilité et des partenariats professionnels : « Je déménage mes bureaux, en septembre, à Cluny, pour mieux accueillir mes clients. Nous aurons plus de place pour agrandir l’équipe si besoin. Aujourd’hui, je suis très satisfaite de ma collaboration avec Menghi Telga. Je n’ai pas encore dit mon dernier mot, le meilleur reste à venir ! »

Stéphanie Bruyelle Immobilier
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