Rien ne sert de courir…
Il faut briefer à point ! “ Un brief ? Mais bien sûr que je sais ce que c’est ! ” En êtes-vous bien sûr ? Nous avons tous une perception subjective du brief et pourtant les process à ce niveau de création d’une campagne publicitaire sont LA clef d’entrée pour qu’elle soit pleinement réussie.
Par Edith Cheype, directrice de l’agence de communication Corida Guyane
Chacun perçoit et aborde le briefing selon son prisme professionnel. Ainsi, un brief n’aura pas le même sens et la même teneur que l’on soit responsable marketing, chef des ventes, directeur d’enseigne, chef de projet, directeur de création…
Voyons donc un peu plus en détail cet outil qui, bien pratiqué, peut faire gagner du temps, de l’agent, éviter de l’énervement.
Hé oui, vous avez bien lu, il s’agit donc de ne pas le sous-estimer, car il est à la base de tout ! Un brief est avant tout un extraordinaire outil de démystification d’un projet et permet à tous les intervenants de parler un même langage.
Le premier niveau de brief démarre chez le client : le brief annonceur
Il permet de transmettre toutes les données factuelles du projet : contexte du projet, détails et arguments de l’offre ou produit, objectifs commerciaux, animation commerciale prévue… À ce stade, il ne doit pas y avoir d’insufflation créative, mais uniquement des faits, dont une problématique générale à régler. Un annonceur ne doit donc pas prendre en considération son goût personnel, mais la pertinence du contenu à travailler avec pour unique objectif le prospect !
Le second niveau intervient au sein de l’agence : le brief créa
Le chef de projet et le planeur stratégique vont distiller, rédiger et traduire les objectifs de l’annonceur en amorces d’inspiration créative.
Il est donc primordial, avant de transmettre le brief créa aux créatifs, d’avoir une validation collégiale de tous les intervenants décisionnaires entre l’agence et l’annonceur.
Une fois validé ce brief graal va ouvrir la vanne des cerveaux créatifs de l’agence. À ce stade, rien n’est fait et pourtant 50% de la campagne est entre nos mains.
Tout s’accélère, les créatifs vont travailler leurs concepts créatifs en retournant cent fois les combinaisons de mots et d’images pour donner vie aux premiers concepts de la campagne.
Le chef de projet va commencer son travail de chef d’orchestre en travaillant avec toutes les forces actives de l’agence (planeur stratégique, média planer, cellule digitale…) pour établir la stratégie de campagne, le plan d’action, faire les demandes de devis, travailler le rétroplanning, le budget … Quelques semaines plus tard, au détour d’une rue, on entendra les réactions vives, spontanées des passants, des internautes, des clients en magasin. Ce sera le signe que notre mission aura été bien accomplie.