Sexe après 50 ans : c’est encore mieux !
Le sexe après 50 ans peut être un vrai feu d’artifice ! Parce qu’on se connaît mieux, qu’on est libéré de nombreuses contraintes et idées reçues, et qu’on est plus à l’écoute. Encore faut-il prendre en compte certains paramètres physiologiques et émotionnels…
Sexe après 50 ans : c’est encore mieux !
Le sexe après 50 ans peut être un vrai feu d’artifice ! Parce qu’on se connaît mieux, qu’on est libéré de nombreuses contraintes et idées reçues, et qu’on est plus à l’écoute. Encore faut-il prendre en compte certains paramètres physiologiques et émotionnels…
Moins de pression
50 ans, c’est l’âge d’une sexualité libérée des pressions : performance physique, regard des autres ou de l’autre, nécessité d’avoir un corps plus que parfait. Les femmes ressentent un soulagement à n’être plus soumises à la peur ou la nécessité de procréer, à la contrainte des règles. « Les enfants ne sont plus présents aussi, explique Ida-Marie Ngela Mandala, sexologue et sexothérapeute, ce qui permet plus d’investissement dans le couple et notamment dans la sexualité. On s’affranchit de certains diktats de société, d’impératifs, comme d’assurer sa carrière, sa maison, son couple, sa famille. » C’est libérateur ! Le couple se crée de nouveaux espaces, recommence à sortir, se donne rendez-vous et… fait assez souvent l’amour. En moyenne, les personnes de plus de 50 ans ont entre un et deux rapports sexuels par semaine, selon leur situation personnelle.
Plus à l’écoute
Moins dans le jugement à notre propre égard, on l’est moins aussi à l’égard du partenaire. « Les expériences passées, agréables ou désagréables, permettent de mieux se connaître, de mieux définir et comprendre ses besoins et ses limites, de les affirmer aux autres et d’aborder sa sexualité avec plus de justesse, de curiosité, de liberté, à l’écoute de ses propres désirs. On se respecte, on est attentif à soi et à l’autre, plus empathique, poursuit la sexologue. C’est souvent une période où on cherche à s’investir pour soi, pour son bien-être, cela concerne aussi la vie sexuelle. »
En moyenne, les personnes de plus de 50 ans ont entre un et deux rapports sexuels par semaine, selon leur situation personnelle. »
Davantage de complicité
La communication renforce la complicité, c’est la base d’une vie sexuelle épanouie — à tout âge. « Quand on a pris conscience de ses inconforts, de ses envies, il est déterminant d’en parler à son partenaire, de sortir de ses habitudes et de ce qu’on croit savoir sur l’autre. Instaurer plus de communication, de dialogue, c’est finalement instaurer plus d’intimité. » Les couples qui vivent une sexualité active sont généralement très complices au quotidien, y compris au lit, ils partagent leurs fantasmes, leurs envies, sont inventifs et ouverts. Le sexe après 50 ans, c’est souvent une question de connexion plus que de performance.
Plus de sensualité
La complicité nourrit le plaisir. « Le rapport sexuel ne se cantonne pas à la pénétration, rappelle Ida-Marie Ngela Mandala. C’est une globalité, et c’est la globalité qui donne le plaisir. Cultiver les câlins et caresses au quotidien. Pendant le rapport, se centrer sur ses sensations. Le premier organe sexuel, c’est le cerveau, le deuxième, c’est la peau et les récepteurs sensoriels. Même si certaines sensibilités corporelles peuvent évoluer avec l’âge, le plaisir sensoriel reste intact et peut même s’enrichir autrement. La sexualité est à trouver à travers les cinq sens. Il s’agit de se réinventer, notamment pour ne pas se résigner, par exemple en cas de problème d’érection. »
Quels changements physiologiques ?
Œstrogènes
Ce qui change chez la femme
La ménopause entraîne une chute brutale des œstrogènes, ce qui modifie les réponses biologiques : diminution de la lubrification vaginale (sècheresse vaginale), perte d’élasticité des parois du vagin, modification du pH vaginal (causant plus d’irritations et d’infections)…
Testostérone
Ce qui change chez l’homme
Le taux de testostérone diminue lentement avec l’âge. La phase d’excitation est marquée par une érection plus lente et moins rigide qui a comme conséquence de nécessiter davantage de stimulations, mécaniques ou psychiques. Néanmoins, en l’absence de pathologie, l’érection reste suffisante pour la pénétration vaginale. Le temps de latence éjaculatoire augmente. L’éjaculation est de volume plus faible avec moins de pression.
Le mot de la spécialiste
Ida-Marie Ngela Mandala, sexologue et sexothérapeute
« Les changements physiologiques nécessitent la mise en œuvre de nouveaux repères. Le désir sexuel évolue, il nécessite simplement d’être nourri, entretenu, en étant à l’écoute de soi, de ses envies et en cultivant sa complicité avec son partenaire. » L’auto-érotisme peut aider à rester connecté avec ses désirs, nourrir ses envies, alimenter son imaginaire, enrichissant la vie sexuelle à deux. La sensualité est également très importante : avoir des gestes tendres pour soi, se faire beau pour soi aussi, s’adapter à son corps, à ses besoins et contingences, avoir une bonne hygiène de vie, et considérer que le sexe est important. « Cette période offre surtout une belle opportunité de se réinventer et de vivre une sexualité plus libre et épanouie. »