Quels risques ?

• À court terme

« Les risques principaux sont le coup de chaleur et la déshydratation. » Rougeurs, fièvre, crampes peuvent être les premiers signes d’un coup de chaleur. Fatigue, nausées, maux de tête, comportement étrange, température corporelle supérieure à 40,6 °C, convulsions, voire perte de connaissance, doivent immédiatement alerter. « Le coup de chaleur est mortel dans 15 à 25 % des cas », signale le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. À court terme, l’exposition aux UV peut générer d’autres réactions : coup de soleil sur la peau, mais aussi dans les yeux (photokératite), éruption cutanée, effets psychologiques/cognitifs avec augmentation du temps de réaction, erreurs et omissions.

Que faire en cas de coup de chaleur ?

– Alerter les secours.
– Si la victime est consciente : l’amener à l’ombre et/ou dans un endroit frais et bien aéré, sous le courant d’air d’un ventilateur si possible. Lui enlever ses vêtements. La rafraîchir en faisant couler de l’eau froide sur le corps, et placer des sacs de glace recouverts d’un linge sous les aisselles, sur l’aine ou le cou. Lui donner à boire de l’eau fraîche, par petites quantités.
– Si la victime perd connaissance : la mettre en position latérale de sécurité et la surveiller en attendant l’arrivée des secours.

• À long terme

Les expositions prolongées augmentent le risque de vieillissement cutané, de cancer de la peau (la forme la plus agressive est le mélanome, premier des cancers en termes d’augmentation de fréquence en France), mais aussi les maladies oculaires telles que la cataracte ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). « La chaleur peut également agir comme révélateur, ou facteur aggravant de pathologies préexistantes, essentiellement cardiorespiratoires, rénales, endocriniennes (comme le diabète). Par ailleurs, certains traitements peuvent influer sur les mécanismes de thermorégulation. » Attention, la présence de certaines substances sur les lieux de travail peut également provoquer des cas de photosensibilisation (réaction inflammatoire proche du coup de soleil, eczéma…).

→ Le cancer de la peau reste le risque le plus courant pour les personnes travaillant au soleil, surtout sans protections. C’est « la troisième charge de morbidité la plus élevée, attribuable aux décès par cancer dans le monde », précise l’Organisation mondiale de la santé (OMS).