Yannick Myrtil : le « oui » comme plan de carrière

Yannick Myrtil, était-ce un rêve d’enfant de travailler dans le domaine des jeux vidéo ?

Non, pas vraiment. Je suis de la génération « gameboy » mais je n’imaginais pas à l’époque pouvoir en faire un métier ! Après une première année d’études en mathématiques, j’ai découvert l’univers du web. J’ai créé un blog sur le cinéma et j’ai été fasciné par le fait que mes articles puissent être lus à l’autre bout de la planète ! Je me suis orienté vers des études de design et de développement web, encore rares dans les années 2000. Pour me rendre en cours, je passais tous les jours devant Ubisoft. J’y ai naturellement postulé après avoir obtenu mon diplôme. J’ai d’abord décroché un stage, puis, j’y ai travaillé quelques années plus tard en tant que Digital Marketing Manager, puis responsable de l’activité Influence pour l’Europe. J’ai pu me rendre à des événements comme l’E3 à Los Angeles, le graal pour un passionné de jeux vidéo ! J’ai ensuite effectué des allers-retours entre le monde du web et celui des jeux vidéo. Aujourd’hui, je suis associé chez Levelup, une entreprise spécialisée dans l’analyse des résultats marketing des jeux vidéo.

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Vous avez participé à plusieurs lancements de produits, avez-vous déjà pensé à créer votre propre structure ?

J’ai un état d’esprit entrepreneurial, j’aime l’idée de partir d’une feuille blanche pour créer quelque chose. C’est extrêmement gratifiant de voir des projets prendre vie, se concrétiser. C’est ce que j’ai fait chez Ubisoft, en déployant le nouveau segment des influenceurs ; chez Complay, en développant l’offre de formation ; chez Digicel, en lançant Wizzee, et aujourd’hui chez Levelup, en participant à la montée en puissance d’une plateforme innovante. Si l’entrepreneuriat me tente, j’apprécie pour l’instant de travailler au sein de structures qui me donnent l’opportunité d’être créatif et de toucher à tout.

Yannick Myrtil, vous dites que vous avez eu de la chance dans votre parcours, pourquoi ?

Je parle de chance parce que j’ai souvent fait des choix risqués, qui se sont finalement révélés être les bons. J’ai par exemple refusé un CDI chez SQLI pour un stage chez Ubisoft, je suis parti en Australie apprendre l’anglais pour prétendre à des postes intéressants chez Ubisoft ; alors qu’ils me proposaient un emploi, j’ai quitté LinkedIn pour venir travailler en Martinique… Ces décisions auraient pu être perçues comme irrationnelles, mais elles ont fait toute la différence dans ma carrière. Comme le dit le professeur de psychologie et de management Philippe Gabilliet : « La meilleure façon d’avoir des opportunités, c’est d’en devenir une soi-même ». C’est exactement ce que j’ai essayé de faire.

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