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ARS : Patrice Richard dévoile sa feuille de route

En marge de la lutte active contre le chikungunya, le Directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) compte, en 2014, mettre l’accent sur les actions de prévention de la santé et l’optimisation du parcours de soins des patients, avec une priorité donnée aux soins de premier recours.  

Comment comptez-vous renforcer les actions de prévention de la santé ?

Patrice Richard : Nous allons allouer plus de crédits aux actions de prévention et lancer le programme « Hôpitaux, promoteurs de santé ». L’objectif étant que les professionnels de santé dans les hôpitaux ne se contentent pas de ne faire que des soins. Nous souhaitons qu’ils s’investissent aussi dans la prévention, en dialoguant avec les patients du dépistage du cancer, des moyens d’éviter de se retrouver en surpoids ou comment gérer l’hypertension artérielle…

Nous continuerons également à mobiliser toutes nos forces pour lutter contre les maladies vectorielles, dont le chikungunya. L’environnement étant un élément majeur de la santé de la population, nous mettrons aussi en œuvre le troisième plan Chlordécone.

Quelles solutions envisagez-vous pour aider au mieux les patients à se soigner efficacement ?

Nous devons mieux organiser le suivi des patients, en travaillant sur une meilleure coordination entre les professionnels de santé hospitaliers et les médecins traitants, qui ne sont d’ailleurs pas toujours informés de l’hospitalisation de leurs patients.

De plus, il faut essayer de tout faire, en amont, pour éviter les hospitalisations qui peuvent l’être – je pense notamment aux personnes âgées ou aux malades chroniques. Il faut donner toutes les chances aux personnes d’être dépistées au plus tôt et soignées en temps et en heure. Nous développerons pour cela les soins de proximité. Nous allons donc lancer des équipes mobiles pour aller au-devant de la population et proposer des consultations avancées de spécialistes. C’est déjà le déjà le cas à Marie-Galante et sur la Côte-sous-le-vent.

Comment allier l’exigence de la qualité de soins et les nécessaires économies à réaliser ?

Il est impératif de garantir la qualité et la pertinence des actes, des soins, et leur prise en charge. Nous devons effectuer des inspections, des contrôles, mais aussi développer la chirurgie ambulatoire, pour éviter les hospitalisations de trois ou quatre jours quand une journée est nécessaire…

Nous veillerons aussi à un retour à l’équilibre financier de tous les établissements publics déficitaires et nous soutiendrons le projet de reconstruction du CHU.