Télévision positive, généraliste et locale, Alizés ne se contente pas de relayer les infos et les émissions de l’extérieur.
Diffusée depuis janvier dernier, elle fait la part belle aux thématiques de fond des Antilles-Guyane, aux talents locaux, au loisir et au divertissement. Une jeune chaîne qui a de l’avenir.

À la manœuvre, ils sont trois à s’en occuper quotidiennement, orchestrant avec ambition cette chaîne fraîchement éclose. Robert Moy, natif de Guyane, ancien directeur de RFO Guadeloupe et de Réunion Première, a trente-quatre ans d’audiovisuel derrière lui. Caroline Romney, juriste de formation, qui a dirigé pendant quinze ans la société de conseil en gestion de l’entreprise Aiguillage, est aussi coutumière du petit écran. Après avoir piloté le programme télévisuel Contact de RFO, elle présente aujourd’hui, pour Alizés, le 26 minutes hebdomadaire Guadeloupe et ses îles, émission consacrée à l’économie du tourisme de l’archipel. Il y a enfin Pierre-édouard Picord, journaliste de formation et directeur du journal Le Courrier de Guadeloupe.

Infos et talents locaux

Chaîne généraliste de proximité, Alizés a pour vocation d’être populaire et familiale. Son challenge : devenir leader sur la Guadeloupe et les Antilles-Guyane. Si des programmes sont issus des catalogues de TF1, de M6 et d’achats de droits, la production locale et régionale est à l’honneur. Ainsi en va-t-il des journaux locaux de 12h30 et 19h (« vingt minutes de proximité », commente Caroline Romney), de l’agenda, du magazine Guadeloupe et ses îles et de l’émission gastronomique Tipla Grand Chef. « Nous travaillons beaucoup avec les réalisateurs antillais », précise M. Moy. « Si l’information est traitée en interne, magazines, séries et documentaires sont commandés à des sociétés de production, qui collectionnent les professionnels talentueux tels que Dimitri Zandronis, Olivier Cancel, Pascal Garel ou Yolande Eliezer. Nous souhaitons qu’Alizés soit un lieu d’expression pour les producteurs régionaux. »

Mettre en vedette les talents du territoire, qu’il s’agisse d’un sportif, d’un pâtissier ou d’une pépiniériste promouvant les jardins créoles, c’est l’autre leitmotiv d’Alizés et le fil rouge des émissions La Guadeloupe et ses îles et Tipla Grand Chef. « Le programme Alizés dans la ville, quotidien du lundi au vendredi, se déplace dans l’archipel à la rencontre de porteurs de projets inédits et des richesses de nos îles. Nous voulons faire émerger l’audace et les différences. Nous filmons en haute définition pour montrer une Guadeloupe belle et innovante », ajoute Caroline Romney. « Une Guadeloupe positive et battante, qui bouge et entreprend. Nos caméras veulent révéler ces personnes qui osent de fabuleuses initiatives avec, parfois, très peu de moyens : un bout de terre, une simple bonne idée », souligne Robert Moy.

Avec le Courrier de Guadeloupe, la chaîne réalise des documentaires, mais aussi le magazine d’information Téléscopie. Un programme de la rédaction, présenté par le rédacteur en chef de la chaîne Jean-Luc Icar ainsi que Pierre-édouard Picord, qui décrypte en profondeur l’actualité de la semaine. D’ici fin 2015, des rendez-vous musicaux et sportifs caribéens dynamiseront régulièrement la grille.

Journalisme de solution

La positive attitude tient, chez Alizés, de l’ADN, et l’appui de grands professionnels audiovisuels de l’Hexagone, lors de la création de la chaîne, en a consolidé l’encodage. « Nous ne nous contentons pas de signaler les impasses », insiste M. Moy. « Nous proposons aux téléspectateurs un champ de solutions et des voies de réflexion. À chacun ensuite d’approfondir et de se poser de nouvelles questions. »

L’avenir de la chaîne passera par un élargissement géographique des problématiques abordées. « Nous souhaitons tisser de forts partenariats avec nos confrères d’Amérique du Sud, de Guyane, du Guyana et du Surinam pour donner sa place à l’actualité de l’Amérique latine et des Antilles-Guyane. La question des immigrés, par exemple, et des rapports difficiles entre Haïti et Saint-Domingue sur ce sujet doit être posée sur nos plateaux : comment nous, Antillo-Guyanais vivons-nous notre rapport au monde, à l’autre ? C’est aux personnes concernées d’y répondre ! »
À vos écrans !