Daniel La Bonne : Washington d’ici

 

Ecole hôtelière du François, BTS à Toulouse, puis retour en Martinique pour travailler à l’Hôtel La Batelière, puis Saint-Tropez, les Bahamas, le Royaume-Uni et enfin Washington DC… Le parcours du chef Daniel La Bonne est celui d’un formidable ambassadeur de la gastronomie française. Mais aussi celui d’un amoureux de son île, la Martinique.

Après avoir travaillé pour différents restaurants de la capitale fédérale américaine, ce Martiniquais de trente-neuf ans a ouvert son propre établissement en janvier 2010 : Bistro La Bonne situé sur U Street, l’une des artères les plus dynamiques de Washington. Au menu de ce “french bistro”, une cuisine française traditionnelle avec une petite influence belge (son épouse est d’origine belge, ndlr) : cassoulet, bœuf bourguignon ou encore blanquette du chef aux fruits de mer…

Mais ce natif du Robert n’en oublie pas ses racines martiniquaises. “Je viens chaque année en Martinique pour au moins une semaine de repos même si, quand on travaille aux Etats-Unis, ce n’est pas toujours évident de prendre de longues vacances. Cette année cependant, je pense que je viendrai un mois, tout le mois d’août. La famille me manque, d’où mon excitation quand je reviens. J’ai la sensation de revivre car le reste de l’année, je bosse comme un dingue. C’est pour moi un grand bol d’air frais“.

Quant à savoir si Daniel La Bonne envisage de revenir s’installer sur l’île aux Fleurs, un jour peut-être mais pas pour tout de suite. “Quand je serai définitivement installé, que je pourrai mettre quelqu’un à ma place, je ferai courir mon business et je vivrai en Martinique, oui. Mais pour l’instant, il est plus facile d’entreprendre et de réussir aux Etats-Unis. En Martinique, c’est un peu comme en France, il est très difficile de faire du profit. Ici à Washington, les gens sortent du lundi au dimanche, la culture est très différente. De plus, c’est une ville très cosmopolite. Les gens connaissent très bien et apprécient la cuisine française. Mais je reviendrai aux Antilles pour me faire plaisir, pour le plaisir des produits locaux…

Avant ce retour au pays natal, Daniel La Bonne ne manque cependant pas l’occasion de faire revivre les petits plaisirs de son île : il organise des soirées zouk tous les trois mois même si depuis la naissance de ses filles, il n’a plus vraiment le temps… et continue d’inviter ses amis antillais de Washington pour partager un ti-punch dans son restaurant.