La CACEM présente ses engagements aux côtés d’Eco Emballages et signe le Pacte Point Vert pour développer davantage le recyclage des déchets ménagers en Martinique.

Mi-octobre, les responsables de la société Eco Emballages se sont rendus sur notre île, afin d’y rencontrer les élus et leur présenter « 36 000 POUR LE TRI, VIE LOCALE ET TOURISME ».

Cette initiative a été saluée par les représentants des communes, qui se sont déplacés nombreux à l’initiative du Président de l’association départementale des Maires de Martinique, Maurice Bonté. C’est d’ailleurs son vice-président, Joachim Bouquety, qui a présenté les chiffres, sous le contrôle de Eric Brac de la Perrière, Directeur Général de Eco Emballage.

 

Les chiffres de la Métropole

Le consommateur français trie plus et mieux et son « geste de tri » joue un rôle majeur. Aujourd’hui, 87% des Français adhèrent au geste de tri. En 2011, le tri et le recyclage des emballages ménagers en France ont augmenté de 3%. Aujourd’hui 67% des emballages ménagers sont recyclés, soit 45,2 kg/habitant. Cela représente 3 millions de tonnes d’emballages ménagers, ou encore 67% des emballages ménagers mis sur le marché. Le contexte économique rend les matières premières moins disponibles et plus chères.

À titre d’exemples :
– l’acier et l’aluminium issus du recyclage sont largement plébiscités dans l’industrie, les transports ou le BTP,
– le verre, sous sa forme recyclée, est la 1ère matière première pour la production des emballages en verre (constitués de 65% de calcin en moyenne),
– le papier-carton retourne intégralement à la fabrication de papier-carton (cartons ondulés, emballages carton)
– les bouteilles plastiques permettent la fabrication de fibres, le retour à une bouteille apte au contact alimentaire et trouvent également des débouchés dans le secteur du BTP.

En Martinique, si les tonnages d’emballages recyclés restent en dessous de la moyenne nationale, ils progressent fortement sur les emballages légers (15%) pour une hausse moyenne de 2,6%. Dans notre département, les consommateurs ont recyclé en moyenne 7,4 kg d’emballages par habitant en 2011.
Aussi, c’est pour permettre une plus grande efficacité que trois contrats ont été signés avec la CACEM (Communauté Agglomération du Centre Martinique), la CCNM (Communauté de Communes du Nord de Martinique), et la CAESM (Communauté d’Agglomération Espace Sud Martinique). De cette manière, 100% de la population est couverte par ce nouveau contrat CAP.

Sur notre île, 1,2 million d’euros a été versé aux collectivités en 2011, soit 4 fois plus qu’en 2010. Toutefois, la rémunération par habitant reste largement inférieure à la moyenne nationale : 2,9 €/martiniquais contre 8,1€/hab en moyenne nationale. Et cette rémunération diminuera si les tonnages ne progressent pas, d’où l’importance d’encourager et développer le geste de tri sur le territoire.

 

Zoom sur les engagements des collectivités en Martinique

Sélectionnée pour le tri et le recyclage, la CACEM a pris plusieurs engagements aux côtés d’Eco-Emballages afin de permettre la mise en œuvre du dispositif :

– Densifier le nombre de bornes à verre : implantation de 150 nouvelles bornes,
– Fourniture du dispositif de tri : doter 5 nouvelles résidences d’ici fin 2014,
– Implication des relais : sensibiliser 30 agents de proximité sur les consignes de tri d’ici fin 2014.

 

Quelles sont les difficultés à mettre efficacement le tri en place en Martinique ?

C’était aussi l’objet de ce colloque, au cours duquel les élus ont pu partager leurs difficultés à éduquer ou motiver les habitants vers un meilleur comportement. Si l’on se rappelle les objectifs des lois Grenelle, qui prévoient de recycler 75% des emballages mis sur le marché, une telle entreprise ne pourra rencontrer le success qu’avec le concours des habitants de notre île.

Cette éducation doit passer en priorité par les enfants comme M. Bouquety l’a fait dans sa commune de Grand Rivière. « On est d’abord passé dans les classes et ensuite on a réuni les enfants et leur parents. Les enfants ont ensuite expliqué à leurs parents comment faire le tri et à quoi ça servait. Les élus peuvent faire tous les efforts qu’ils veulent, si le geste du tri n’est pas appris dès le plus jeune âge, les résultats recherchés ne seront pas atteints. C’est l’enfant qui devient l’éducateur. »
En revanche, convaincre, changer les habitudes des moins jeunes, peut être un vrai challenge, comme c’est le cas dans la commune balnéaire du Diamant d’Alexander Tuin, conseiller municipal : « Aujourd’hui, il y a un problème de solidarité, les gens ne se sentent pas concernés ». Et la problématique est plus grande encore dans les immeubles, où le réflexe est de tout jeter par le vide-ordure, d’où la réflexion de cette commune du sud de créer des emplois de collecteurs par le biais de l’insertion.

Alors qu’aujourd’hui la Martinique tente de relancer le tourisme face à la concurrence des îles voisines, M Bouquety a conclu la séance en ces termes : « Si nous voulons un tourisme de qualité, il nous faut un environnement de qualité ». Le tri peut, et doit, y être associé.

 

 

À propos d’Eco Emballages

Eco Emballages assure le pilotage du dispositif national de tri et de recyclage des emballages ménagers. Entreprise privée, agréée par l’Etat, Eco Emballages a une mission qui s’inscrit dans une démarche d’intérêt général au bénéfice du consommateur citoyen. Son objectif est de garantir l’efficacité environnementale et sociale du dispositif au coût le plus juste. Le Point Vert est à ce titre une garantie pour le citoyen de l’engagement des entreprises pour limiter l’impact environnemental des emballages. 

Aujourd’hui, grâce au geste quotidien de millions de Français, 67% des emballages ménagers sont recyclés en France. Pour atteindre demain l’objectif de 75% de recyclage, Eco Emballages agit de l’amont à l’aval pour l’éco-conception et l’augmentation du recyclage en mobilisant l’ensemble des acteurs – entreprises, collectivités, associations, filières de recyclage. www.ecoemballages.fr