Le 10 juillet 2013 s’est tenue la restitution de la synthèse outre-mer des débats régionaux de la transition énergétique.

A cette occasion, la Région Martinique a pu exposer les points forts de la politique énergétique voulue par son président Serge LETCHIMY avec pour objectifs principaux : l’autonomie énergétique à moyen terme ; le positionnement de la Martinique comme territoire exemplaire en terme de création d’activité et d’emplois non délocalisables ; et la réduction de la dépense énergétique pour l’usager et l’entreprise.

Cet engagement s’est déjà traduit par la création d’outils et de réalisations concrètes:

–   l’habilitation énergie, pour que les élus de la Région Martinique fixent et adaptent localement la législation en matière d’énergie aux réalités de notre territoire,

–   l’Agence Martiniquaise de l’Energie pour coordonner les initiatives entre les différents acteurs et garantir une bonne expertise locale,

–   la SEM Energie de Martinique pour soutenir les investissements majeurs nécessaires au développement des projets emblématiques (biomasse, énergie thermique des mers, géothermie, photovoltaïque avec stockage…)

–   le PRME, Programme Régional pour la Maitrise de l’Energie pour soutenir financièrement des initiatives publiques et privées (plus de 4 millions d’euros par an).

Cette démarche volontariste, également présentée lors de la restitution nationale du 8 juillet, a été saluée pour sa lisibilité, sa pertinence et son caractère innovant.

Au cours de cette journée de restitution, Daniel CHOMET pour la Région Martinique et président de l’Agence Martiniquaise de l’Energie et Maria GUIDICELLI pour la Collectivité Territoriale de Corse ont remis officiellement au Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie Philippe MARTIN ainsi qu’au Ministre des outre-mer Victorin LUREL, le document commun issu de la réflexion des territoires insulaires, fruit d’un travail de 3 ans sur les problématiques énergétiques communes.

Les recommandations portent entre autres sur:

–   une réorientation de l’effort financier national du fonctionnement vers de l’investissement, par le soutien à la maitrise de la demande d’énergie et au développement des énergies renouvelables

–   la nécessité de l’évolution de la gouvernance vers une plus grande décentralisation des moyens et des centres de décision (appels d’offres, tarifs d’achat,…),

–   l’identification des territoires insulaires comme des opportunités de développement de compétences et de technologies ouverts à de nouveaux marchés tels que la Caraïbe et l’océan indien,

–   la lutte contre la précarité énergétique grâce à mise en place de plans stratégiques régionaux après la réalisation des diagnostics des territoires.

Ces recommandations ont vocation à intégrer le texte de loi sur la transition énergétique.

Les Ministres, le président de l’ADEME, le représentant du comité de pilotage du débat national de la transition énergétique, ont tous salué l’avance prise par les territoires insulaires en matière de transition énergétique ainsi que l’exemplarité de leurs initiatives à l’échelon national.

Ils ont d’ores et déjà pris rendez-vous afin de participer à la Conférence Caribéenne sur la transition Energétique organisée sous l’impulsion de la Région Martinique les 22 et 23 octobre 2013.

Qu’est-ce que la transition énergétique ?

La transition énergétique, c’est le passage d’un système construit sur l’exploitation des énergies non renouvelables à un système basé sur les énergies renouvelables. C’est l’ensemble des actions mises en œuvre pour réduire l’utilisation des énergies dites “fossiles” génératrices de gaz à effet de serre (GES) au profit des  énergies dites « propres ». Elle implique un changement de nos comportements et de nos modes de vie.

L’énergie en Martinique aujourd’hui

  • Consommation actuelle : 4 400 GWh (hors transport aérien)
  • 71% de la consommation totale est liée aux activités de transport
  • Les énergies fossiles génèrent 97% de l’énergie consommée
  • Capacité de production locale actuelle : 428 MW dont 68,1 MW provenant de ressources vertes
  • La production éolienne représente 1,1 MW, les déchets 7 MW et le solaire 60 MW