DOSSIER – La SIG, un engagement sociétal 

Karumag : Dans quelles circonstances la SIG a-t-elle vu le jour et pour répondre à quel objectif principal ?

Hubert Legeay : La SIG a commencé son activité dans les années 50. Elle a été créée à l’initiative de l’État et a pour objectif de développer et d’améliorer le logement en Guadeloupe. L’État détient aujourd’hui la moitié de son capital et le Conseil général un peu plus de 30%. Nous comptons aussi des communes parmi nos actionnaires.

Quels sont les objectifs poursuivis dans vos démarches de certification ISO 9001, ISO14001 et  OHSAS 18001 ?

Il ne s’agissait pas, pour nous, de mobiliser des moyens pour obtenir une certification, mais de conforter une dynamique déjà entamée dans l’entreprise, en lui donnant un cadre, en la formalisant. Il s’agit, pour nous, d’assurer plus de fluidité et de rigueur dans la démarche. La certification ISO 9001 est axée sur une exigence de qualité dans toute l’activité exercée par la SIG, de l’aménagement à la construction, en passant par la gestion locative. L’OHSAS 18001 porte sur la sécurité des biens et des personnes, tandis que ISO 14001 traite du management environnemental.

Comment surmontez-vous les réticences de certains élus, et des habitants à la construction de logements sociaux ?

Il faut, avant tout, associer les élus et la population du territoire concernés, dès les premières réflexions sur le projet. À tort, le logement social est très souvent associé à la délinquance. Il est important de proposer des projets à taille humaine. Nous favorisons la mixité dans nos résidences. Nous faisons ainsi côtoyer des logements destinés à la location et des habitations réservées à l’accession à la propriété. Enfin, nous favorisons l’installation de commerces de proximité dans nos programmes.

Quels sont  les prochains “chantiers” de  la SIG ?

En avril 2014, notre conseil d’administration a acté un plan stratégique sur 10 ans, pour un budget global de 2 milliards d’euros. Nous nous sommes fixés pour objectif de réaliser 900 logements par an, dont 760 en location et 140 en accession à la propriété. Nous lancerons parallèlement des travaux de grosses réparations et de confortement parasismique sur notre patrimoine bâti. Par ailleurs, en interne, nous créerons des unités territoriales à l’échelle des communautés de communes ou  d’agglomération. Le chef d’unité aura toutes les délégations nécessaires pour représenter la SIG auprès des élus et de la population. Enfin, nous créerons prochainement un centre de relation client, qui permettra de traiter les demandes de nos locataires.

Comment la question environnementale est-elle prise en compte dans les projets de la SIG ?

Dans le passé, nous avons réalisé plusieurs programmes qui intégrent des dispositifs contribuant au développement durable, tels que les panneaux solaires. Nous souhaitons aller plus loin en nous mettant un cadre, en nous fixant des objectifs nous permettant d’obtenir le label “Habitat et environnement DOM”, présent aujourd’hui uniquement à la Réunion. Nous sommes avant tout une entreprise citoyenne et cette certification sera une preuve de notre engagement sociétal. Il s’agit non seulement  de mettre  le développement durable au cœur de nos programmes immobiliers, mais aussi de participer, au quotidien, à une amélioration de notre cadre de vie.