Le Livre Bleu des entrepreneurs pu-blié par Contact-Entreprises prône les valeurs d’ouverture : c’est en s’ouvrant sur l’innovation, les idées et les nouvelles technologies, que nous parviendrons à conquérir le monde. Et bonne nouvelle, c’est possible.

Extraits.

Le Livre Bleu est téléchargeable gratuitement sur www.contact-entreprises.com

Internet est la partie émergée de la nouvelle économie du 21e siècle. Nous sommes passés d’une économie où la va-leur ajoutée se créait dans les usines à une économie où la valeur ajoutée se crée dans les cerveaux.

Innover en inventant ce qui n’existe pas encore en Martinique… ou dans le monde. Ou innover radicalement en partant de ce qui existe. Prenons un exemple concret, porteur d’optimisme : et si la richesse de la banane n’était pas uniquement dans la banane ?

La filière banane est probablement, aujourd’hui, la filière la mieux structurée de l’économie martiniquaise, avec celle du rhum. On peut la voir comme une filière classique de production et d’exportation de produits. Elle a l’immense mérite de faire travailler aujourd’hui plus de 8 000 personnes et de contribuer à maintenir dans les communes une population active. D’où l’importance de continuer à soutenir cette filière traditionnelle. Mais on peut aussi la voir comme une filière-tremplin vers la nouvelle économie du savoir et de l’innovation.

Fibandco, jeune start-up martiniquaise, en fait la démonstration. D’un déchet non exploité, Fibandco va imaginer puis développer des placages décoratifs haut de gamme pour la maison, l’ameublement ou l’automobile. Et voilà comment la banane surfe sur la tendance écolo-déco-chic…

Si ce produit est innovant, ce n’est pas uniquement en terme de marketing. Aujourd’hui, ce qui a probablement le plus de valeur dans Fibandco, c’est son nouveau brevet « made in Martinique ». Ce brevet est un « bien intellectuel » dont le marché est mondial (…)

Et si demain d’autres ingénieurs martiniquais très imaginatifs trouvaient une solution innovante pour remplacer le traitement aérien contre la cercosporiose, qui sait si la vraie valeur de cette découverte ne sera pas dans le brevet déposé et la possibilité de vendre cette solution à l’ensemble des producteurs de bananes dans le monde ?

L’histoire de Fibandco révèle aussi un autre problème structurel : l’accès au financement. Cette jeune entreprise a eu du mal à trouver des financements en Martinique. Elle s’est appuyée sur une plateforme de crowdfunding, Wiseed, pour lever ses premiers fonds. Là encore, l’innovation est au rendez-vous.

Et si c’était une opportunité pour faire émerger en Martinique une nouvelle filière de services financiers, s’appuyant sur les nouvelles plateformes technologiques qui se développent dans la « nouvelle économie » ?

La révolution digitale est une chance non seulement pour les jeunes entrepreneurs, mais pour toute l’économie martiniquaise : chaque jour, la technologie offre de nouvelles opportunités d’inventer un service qui n’existait pas hier, et encore moins avant-hier… au 20e siècle. La seule condition au développement de ces nouveaux services et des start-ups qui les créent, c’est une Martinique hyper-connectée. Une Martinique ouverte sur le Très-Haut-Débit et sur la Fibre Optique.