Le Rotary est né au début du XXe siècle aux États-Unis, dans un contexte où le social relevait avant tout de la charité et de l’altruisme privés, mais non de l’action de la puissance publique. Ses déclinaisons en Guadeloupe participent de cet esprit civique pionnier.

Cette absence d’intervention publique du Rotary dans les nécessités et urgences sociales de la société américaine a laissé en jachère un terrain qui a été investi par les églises et les clubs services, contrairement à ce qui s’observait dans les pays européens et leurs Outremers.

L’action sociale y est, en effet, du ressort de l’acteur public, qu’il soit État, Département ou CCASS. À ses côtés, occupant toute sa place, le secteur associatif dont les clubs-services et, notamment, les Rotary-Clubs.

Les 8 Rotary-Clubs et le Rotaract-Club de la Guadeloupe sont, en 2015, des acteurs tout à la fois efficaces et discrets. Périodiquement, la presse mondiale se fait d’ailleurs l’écho d’actions rotariennes en divers lieux de la planète. Depuis un peu plus d’un demi-siècle, la Guadeloupe est également l’objet d’un tel intérêt de la part de ses propres médias.

Un peu d’histoire…

C’est en 1957 que fut créé le premier Rotary-Club de la Guadeloupe : le Rotary-Club (doyen) de Pointe-à-Pitre. L’année 2007 fut celle de la naissance du dernier, le Rotary-Club de Marie-Galante, portant ainsi à 8 le nombre de ces clubs en Guadeloupe : deux à Basse-Terre, un à Saint-François, celui de Marie-Galante et les cinq autres à Pointe-à-Pitre et en région pointoise.

On y ajoutera un 9e club, réservé aux moins de 31 ans – catégorie particulière dite Rotaract-Club. Depuis plusieurs années, le nombre des Rotariens – membres de ces clubs – est stabilisé en Guadeloupe autour de 200 membres, femmes et hommes, le Rotary ne pratiquant pas d’exclusive.

Constitués en France sous la forme juridique de l’association loi 1901, les Rotary-Clubs revêtent ailleurs les formes juridiques particulières d’esprit associatif, les plus adéquates prévues par la législation de chaque État.

Car c’est là une autre dimension du Rotary : il est international. Au plan géographique régional, les Rotary-Clubs d’une zone particulière sont regroupés dans un district et l’ensemble de ces districts constitue le Rotary International.

Celui-ci a la forme d’une ONG (organisation non gouvernementale), représentée auprès des plus hautes instances internationales (ONU, UNESCO, etc.).

Les huit Rotary-Clubs de la Guadeloupe appartiennent ainsi au district 7030, qui regroupe tous les Rotary-Clubs implantés sur l’ensemble des territoires se déployant de St-Kitts aux trois Guyanes, avec un effectif cumulé moyen stabilisé autour de 2 000 membres.

À noter que, de toutes les familles de clubs-services représentées aux Antilles-Guyane françaises, le Rotary est la seule qui ne soit pas rattachée à l’organisation française du Rotary, mais institutionnellement intégrée dans l’univers, quadrilingue et multinational, de l’espace caribéen et, au-delà du district, dans le zonage américain de ce Rotary né aux USA (Chicago) en 1905, et qui, rapidement, essaima sur la planète.

Au 30 septembre 2014, l’on comptait 1 125 000 Rotariens, répartis entre 34 738 Rotary-Clubs implantés dans la quasi-totalité des États du monde.

“Servir”, partout et toujours 

Qu’on le considère au plan mondial — l’ONG Rotary International et sa fondation — ou au niveau de sa cellule la plus élémentaire — l’association Rotary club — c’est toujours la même philosophie qui inspire les actions rotariennes et que résume le mot “servir” contenu dans la devise du Rotary.

Servir à travers une multitude d’actions rotariennes, minuscules ou d’importance ; d’envergure planétaire — aux côtés de l’OMS, l’ONG Rotary International et sa fondation sont très fortement engagés dans une action majeure visant à éradiquer la poliomyélite de la surface du Globe – ou de proximité :
entre autres exemples, le Rotary en Guadeloupe, à travers l’action solidaire de quelques-uns de ses 8 clubs implantés localement, soutient des initiatives guadeloupéennes dans la lutte multiforme autour de la drépanocytose.

Pour aider au financement des initiatives qu’ils soutiennent ainsi, les Rotary-Clubs organisent les manifestations les plus diverses, afin de collecter les fonds nécessaires. Par exemple, les sommes récoltées à l’occasion du Tournoi de golf qu’organise le Rotary à Saint-François, le 22 mars prochain, le seront au bénéfice de cette lutte autour de la drépanocytose.

Citée à titre d’illustration, cette très prochaine action rotarienne est cependant loin d’être la seule : le bilan de plus de 50 années de présence et de travail social, discret et efficace, du Rotary en Guadeloupe est, en effet, éloquent.