Nommée à 28 ans directrice d’agence, Sylvie Calabre est aujourd’hui directrice de territoire CEPAC Guyane. Manageuse de collaborateurs aux profils variés et fine observatrice de son territoire, elle cultive une vison de la banque toujours renouvelée.

Propos recueillis par Julie Clerc

Comment parvient-on à votre poste ?

Avec de l’acharnement, un moral à toute épreuve et une bonne équipe ! J’ai gravi les échelons et j’ai eu la chance de travailler sur plusieurs territoires : Guadeloupe, Martinique, et Guyane depuis 7 ans.

Qu’appréciez-vous dans votre métier ?

Mon fer de lance, c’est accompagner les clients dans leurs différents cycles de vie et être leur partenaire dans l’accomplissement de leurs projets.

L’objectif de mon management est de faire monter en compétences mes collaborateurs et de leur transmettre la fibre commerciale, car elle ne s’apprend pas, elle se cultive.

Post fusion, quelle est votre dynamique actuelle ?

Depuis plusieurs années, la Guyane se développe sur tous les secteurs d’activité. Elle conserve une part de risque qui doit être bien appréhendée – c’est un département multi frontalier jouxtant le Surinam, le Brésil, le Guyana, et plus loin le Venezuela, pays qui ont un climat économique et une situation géopolitique très différents des nôtres. En outre la Guyane est portée par le spatial et l’or, deux secteurs méconnus du reste des territoires d’implantation de la CEPAC. Il m’a fallu plusieurs années pour comprendre les codes de ce territoire atypique et faire valider notre projet de développement.

Vos ambitions ?

Crédibiliser notre action. S’adosser à une grande banque comme la Caisse d’Epargne simplifie la tâche en termes d’image. Nous passons de l’ancrage historique et local de la BDAF au rayonnement national de la CEPAC : nous touchons aujourd’hui une clientèle qui nous fuyait par méconnaissance. Cette fusion est un facilitateur de développement. Par ailleurs, nos collaborateurs bénéficient désormais d’un niveau d’accompagnement plus performant en termes de montée en compétence, de formation et d’échanges : la mutualisation du savoir-faire inhérente à un groupe de 3500 salariés offre une capacité démultipliée de réponse aux problématiques. Et l’éloignement physique dont la Guyane a longtemps souffert a été gommé par cette intégration au réseau Caisse d’Epargne.

Sur le plan économique, notre ambition est de devenir un banquier référent sur la Guyane, en particulier auprès des acteurs qui portent notre développement local : le secteur de l’immobilier et les PME. Enfin, pour maintenir notre proximité avec notre clientèle sur un territoire immense, notre allons nous développer à l’est et à l’ouest.