Patrice Phoudiah fut directeur commercial de la BDAF sur la zone Guadeloupe-Iles du Nord jusqu’à la récente fusion BADF-CEPAC, au sein de laquelle il conduisit les travaux de réorganisation du réseau commercial sur les Antilles-Guyane. En octobre dernier, il prit la direction commerciale d’une nouvelle entité née de la fusion qui s’adresse à l’ensemble des marchés (entreprises, collectivités locales, particuliers et professionnels). Rencontre avec un fin stratège.

Propos recueillis par Julie Clerc

Vos ambitions ?

Patrice Phoudiah : Nous imposer sur le territoire comme acteur économique majeur. C’est déjà le cas sur le papier :
en cumulant les parts des deux entités (BDAF et Caisse d’Epargne), la CEPAC est numéro 2 sur Guadeloupe-Iles du Nord. Nous allons donner corps à ce rang pour nous imposer comme partenaire bancaire de référence et accompagner tous les projets : le développement des entreprises et des professionnels, les chantiers structurants lancés par les territoires et les projets personnels de nos clients particuliers.

Vous êtes d’abord une banque de proximité ?

C’est essentiel ! Multi marchés, toutes nos agences sont en capacité d’apporter du conseil aux particuliers comme aux professionnels. Sur notre territoire, éclaté entre Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, nous devons assurer à nos clients de la proximité en les accompagnant et en apportant des solutions à leurs problématiques de développement. Nous souhaitons leur offrir un suivi de qualité, de la réactivité, de la disponibilité et du professionnalisme. C’est notre marque de fabrique. Nous proposerons bientôt une prestation de service via un réseau de distribution multicanal qui s’adaptera à la clientèle et à sa façon de « consommer » la banque, grâce à un réseau d’agences et à la possibilité d’une gestion à distance en ligne ou sur une plateforme téléphonique. Mais c’est le concept de banque « sans distance » qui nous intéresse le plus. Nous permettrons à nos clients de communiquer en permanence, via Internet ou en présentiel, avec un interlocuteur privilégié capable de répondre à leurs besoins en apportant du conseil personnalisé.

En termes de management, quel est l’impact de la fusion BDAF-CEPAC ?

Vivre un tel projet sur une petite île comme la nôtre, c’est une chance extraordinaire ! C’est un projet structurant pour le territoire, le secteur bancaire et nos collaborateurs. Nous croyons fortement dans le potentiel de développement de notre territoire et dans la gouvernance locale. Nous allons capitaliser sur les forces des deux anciens réseaux (BDAF et Caisse d’Epargne) pour offrir un nouvel acteur local homogène qui détienne de la compétence sur l’ensemble des marchés. Notre objectif est de faire en sorte que nos équipes partagent cette ambition et la portent sur le terrain au
quotidien.