Emmanuelle Bruch, 36 ans, et Alexandra Chalvin, 30 ans, deux robes noires du barreau de Fort-de-France, nous ont ouvert les portes de leur cabinet, avec une sincérité et une convivialité déconcertantes. Loin de l’image austère que l’on se fait parfois des avocats, elles nous parlent de leur métier avec passion, franchise et humour.

Propos recueillis par Marie Ozier-Lafontaine

Maître Bruch et Maître Chalvin, vous partagez les mêmes bureaux. Pourquoi ce choix ?

Me Chalvin : Parce que dans ce métier l’union fait la force !
Nous sommes animées de la même passion, de la même vision de notre profession et avons les mêmes goûts en décoration (rires) ! Partager des locaux modernes et fonctionnels en plein cœur de Fort-de-France était une évidence.

Pouvez-vous chacune nous décrire en quelques mots votre consœur ?

Me Bruch : Me Chalvin est pour moi l’arme fatale en procédure ! Elle a décidé de devenir avocate dès sa première année de droit. Sa vocation s’est confirmée lors de nombreux stages en Martinique, à Bordeaux, Grenoble, Tahiti… Titulaire d’un master II en contentieux publics, elle a une double compétence en contentieux publics et judiciaires.

Me Chalvin : Me Bruch a travaillé longtemps dans le milieu artistique, en tant qu’éditeur à Paris, et dans une maison de disques à Los Angeles. Elle a une compétence transversale en droit de la propriété intellectuelle (musique, audiovisuel, spectacle) et en droit de la personnalité (e-réputation, presse). Ma consœur est un condensé de perspicacité, d’énergie et d’humanisme au service de ses clients !

Vous intervenez aussi en droit pénal

Me Bruch : En effet, c’est la quintessence du métier d’avocat et c’est un véritable engagement de défendre des personnes qui, faut-il le rappeler, sont présumées innocentes tant que leur culpabilité n’est pas démontrée. Nous nous battons pour les libertés… La liberté est le principe et la règle.

Me Chalvin : Le cardinal Richelieu disait : « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre ». En réalité, la procédure pénale est le socle fondamental qui garantit nos libertés individuelles.

La e-réputation est un sujet récurrent. Dans quels cas fait-on appel à vous ? 

Me Bruch : La e-réputation, c’est votre image sur Internet. Il existe des leviers juridiques pour la contrôler. En cas de diffusion de contenus attentatoires à l’honneur ou à la vie privée, j’interviens afin de faire cesser la diffusion de ces propos et d’en supprimer les traces sur la toile.

Me Chalvin, pouvez-vous nous donner un exemple où vous pourriez intervenir en droit public ?

Me Chalvin : Prenons l’exemple d’un agent contractuel de la fonction publique en attente de titularisation, condamné par le Tribunal correctionnel après son recrutement. Si son employeur interrompt sa procédure de titularisation et le licencie en découvrant cette information sur son casier judiciaire, je pourrai le contester devant le Tribunal administratif, en démontrant que cette condamnation n’est pas incompatible avec l’exercice de ses fonctions.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Me Bruch : Mon cabinet travaille en correspondance avec le cabinet Stansal à Paris, spécialiste de la procédure pénale. Mon but : consolider ce pont entre Paris et les Antilles, avec, en Martinique, un binôme de confiance tout désigné, Me Chalvin !

Me Chalvin : Mon cabinet intervient sur la zone Antilles-Guyane dans toutes les branches du droit. Nous envisageons d’intensifier le lien Paris/Fort-de-France dans le cadre d’une future association avec Me Bruch. Affaire en cours…

Alexandra CHALVIN

0696 29 25 63

ac@avocat-chalvin.com

www.avocat-chalvin.com

 

Emmanuelle BRUCH

0696 18 87 52

emmanuellebruch@gmail.com

www.avocat-bruch.com

 

91 rue Moreau de Jonnes

97200 Fort-de-France

0976 61 37 90 – Fax : 0596 66 37 90