Après une solide formation juridique et plusieurs années d’expérience, Cindy Chery a donné un nouvel élan à sa vie professionnelle en créant Commodo Conseils. Son cœur d’activité : le bien-être au travail.

Propos recueillis par Karen Goldar

Expliquez-nous comment une juriste confirmée devient coach de vie.
Quel a été votre parcours? 

Cindy Chery : C’est une longue histoire. Le déclic remonte à 2013, j’occupais à l’époque un poste de cadre en fonction publique territoriale et j’étais moi-même soumise à beaucoup de stress. Un jour, par hasard, je suis tombée sur une annonce dans la presse locale. On y parlait d’une formation d’animatrice de yoga du rire. Curieuse de nature, je me suis dit pourquoi pas, c’est en face de chez moi, allons-y. Et c’est comme ça que tout a commencé. Par la suite, j’ai décidé de prendre deux années pour transformer mes passions en compétences en suivant des formations pour devenir coach en développement personnel et évolution professionnelle, positivologue, pra-ticienne en santé naturelle et bien-être. J’ai aussi un certificat en médecine et thérapeutiques de l’Inde. Très vite, j’ai réalisé que c’est en trouvant des solutions pour moi que je pouvais proposer des solutions aux autres. 

Pourquoi avoir créé Commodo Conseils ? 

En créant Commodo Conseils, j’avais vraiment cette volonté de pouvoir apporter quelque chose de différent, de nouveau, mais surtout de proposer une offre complète et sur-mesure. Sans prétention, du fait des formations que j’ai suivies, j’ai la chance de regrouper de nombreuses compétences. Que ce soit dans le domaine juridique, de la santé et du bien-être, dans le coaching ou encore la positivologie (NDLR: Née dans les années 2010, la positivologie est un ensemble de techniques dynamiques de stimulation de bien-être, de positif, d’enthousiasme, de bonne humeur et d’optimisme). Je me suis dit que ma valeur ajoutée était là. En mars dernier, j’ai décidé d’enrichir encore mes compétences par une nouvelle formation de Consulting en management des organisations sur la qualité de vie au travail. C’était passionnant.

Améliorer la qualité de vie au travail, ça consiste en quoi exactement ?

C’est avant tout réussir à concilier deux mondes en améliorant d’une part, les conditions de travail pour le salarié et d’autre part en développant la performance durable pour le chef d’entreprise. J’accompagne les personnes et organisations qui veulent apprendre à identifier les signaux d’alerte, se faire confiance, valoriser leurs talents, respecter leurs valeurs et leurs besoins pour être plus efficaces et surtout plus épanouies.

A qui s’adressent vos services? 

C’est vraiment du sur-mesure. Ma clientèle est très large car j’ai reçu récemment des parents qui veulent me confier leurs enfants pour les canaliser. Des personnes viennent à titre personnel pour apprendre à gérer le stress, trouver un mieux-être. Je travaille aussi avec des associations, des entreprises ou des institutions. Après les premiers échanges, je dresse un audit puis je construis des programmes en fonction de la demande du client : Team building, coaching individuel ou collectif, conférence et séminaires sur le bien-être au travail… Mais cela peut aussi passer par des massages, de la relaxation ou encore le yoga du rire, mon fer de lance. C’est un outil parfaitement adapté à l’amélioration de la qualité de vie au travail. J’ai conscience que mon offre est atypique, mais elle est surtout complète. Je travaille vraiment de manière holistique sur le corps, l’esprit et les émotions. 

S’intéresser à la qualité de vie au travail est un phénomène relativement nouveau. Le sujet est-il encore tabou ? 

Sous nos latitudes, plus qu’ailleurs, je pense que oui. Ici, nous avons la mer, le ciel bleu et le soleil du 1er janvier au 31 décembre. Dans l’esprit des gens, la douceur de vivre dont nous bénéficions aux Antilles ne nous autorise pas à nous plaindre. Pourtant, la réalité dans le monde du travail est parfois bien loin du paysage de carte postale. Il y a beaucoup de gens qui souffrent et fort heureusement, les choses commencent à évoluer. Les salariés, mais aussi les chefs d’entreprise, prennent conscience qu’on a beaucoup à gagner à être épanoui dans son travail pour développer la performance.