Thérapeute et coach de vie, Mariella Bergen confirme ses talents d’écrivaine en publiant une nouvelle
biographie aux éditions Jasor. « Official ! » retrace la vie de Max Séverin, alias Maxo, chanteur et animateur
radio bien connu des Guadeloupéens.
Par Cécile Bonnet Faget
Un deuxième livre, est-ce la confirmation d’une vocation ?
J’ai grandi entourée de livres, entre ceux de mes parents et ceux des bibliothèques municipales et j’ai toujours porté en moi le désir d’écrire. Aujourd’hui, j’estime avoir la légitimité pour le faire et j’ai bien l’intention de persévérer dans cette voie. La semaine prochaine, je m’isole au Canada pour achever les corrections de mon troisième ouvrage.
Il se déroule aussi en Guadeloupe ?
Oui, car j’ai vraiment à cœur de raconter mon pays. « Official ! » met en lumière une personnalité marquante de la culture orale antillaise et rend hommage à sa carrière. Mes deux autres livres vont au-delà du témoignage ; ils ont pour ambition d’apporter un regard différent sur notre société et en particulier sur les difficultés de la jeunesse. « Les pêcheurs de Grand Baie » publié en 2016, raconte la réinsertion réussie d’Eddy, un jeune homme déraciné, sans perspectives que j’ai commencé à suivre alors qu’il était en prison. Dans « Erreur de jeunesse », je me suis allouée les services d’un sociologue et d’un psychologue qui livrent leur analyse de la jeunesse guadeloupéenne à travers le récit que je fais d’un triste fait-divers, survenu en 2009.
Quel est le lien entre l’écriture et votre métier de thérapeute ?
C’est un même fil conducteur qui me guide pour ces deux passions :
l’amour des êtres. « Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple » a écrit Jacques Prévert. J’ai ce privilège d’être douée pour le bonheur, aussi j’ai eu envie de transmettre la recette que nous avons éprouvée en famille. C’est ce désir d’aider mon prochain qui m’a conduite à abandonner une carrière juridique pour me reconvertir dans la psychothérapie. J’aime à penser que mes livres également, à leur façon, peuvent apporter un soutien à certains. Quoi qu’il en soit, ils témoignent de ma passion pour l’être et l’être.
Comment se déroulent vos consultations ?
C’est extrêmement varié. Certains patients souffrent de pathologies lourdes qui nécessitent une prise en charge longue et soutenue. Il arrive même que ce soit leur médecin qui me les adresse. Pour ceux-là, la psychothérapie offre un large panel d’outils thérapeutiques (PNL, EFT, psychologie énergétique, écoute passive ou active, récit de vie…). Personnellement, je pratique souvent un mix entre plusieurs méthodes. C’est pour cette raison que je me documente énormément et que je suis en formation perpétuelle. Mon prochain cursus portera sur « la libération émotionnelle et le cancer », une méthode thérapeutique permettant de gérer le stress et de stimuler le système immunitaire afin d’avancer en direction de la guérison.
Bien des cas heureusement sont moins graves : il s’agit de patients qui souffrent d’un simple mal-être, ou de couples qui ont du mal à résister à l’usure du temps. Ils sont venus chercher l’aide de la thérapeute, mais pour certains d’entre eux ce sont finalement les conseils de la coach de vie qui vont leur permettre de surmonter l’obstacle et de retrouver la joie de vivre. Certaines personnes n’ont besoin que d’un petit coup de pouce pour reprendre leur vie en main et je suis ravie d’œuvrer en ce sens.
Vous rayonnez. Quel est votre secret?
La sensation d’être heureux ou malheureux dépend rarement de notre état dans l’absolu, mais de notre perception de la situation, de notre capacité à nous satisfaire de ce que nous avons. Je vis dans une bienheureuse couveuse composée des miens. Vous savez, souvent les gens se sentent seuls parce qu’ils construisent des murs au lieu de construire des ponts.
Mariella Bergen
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