La Plateforme de rénovation énergétique est un guichet unique pour augmenter massivement la rénovation des logements. 

Par Mathieu Rached

Actées par le Plan de Rénovation Energétique de l’Habitat, les plateformes de rénovation énergétique se mettent en place sur l’ensemble du territoire national. Leur raison d’être : populariser et simplifier la rénovation énergétique des logements de particuliers, avec l’objectif de rénover 500 000 logements par an au niveau national. Les plateformes de rénovation énergétique de la CACEM et de l’ESPACE SUD verront le jour en 2019 et seront les premières des Outre-mer. A l’occasion de la journée technique sur le thème de la Construction Durable en Martinique, organisée par l’ADEME, la CTM et la CCI Martinique le 11 décembre dernier, les principaux intéressés, les représentants CTM, CACEM, ESPACE SUD, CCIM et ADEME, ont tenu une table ronde pour présenter ce projet en avant-première. 

L’origine du projet

Alors que les particuliers se trouvent prêts à investir pour leur logement notamment en matière de décoration, ils manquent de lisibilité face à l’ensemble des offres d’aménagement et de rénovation énergétique existantes. D’où l’idée d’un guichet unique, un point d’accueil des ménages pour les accompagner dans leurs démarches : c’est le rôle des plateformes territoriales de rénovation énergétique.

Opérationnel en 2019

Pour la CACEM comme ESPACE SUD, les phases d’étude et de rencontres des particuliers, des professionnels touchent à leur fin, c’est le temps de la mise en place du parcours d’accompagnement des particuliers. « Un schéma expérimental à l’heure actuelle », précise le directeur de l’ADEME, où il s’agit de concevoir un système de suivi et d’évaluation pour pouvoir amener les plateformes de rénovation énergétique à l’équilibre technique et économique.

Conseillers multitâches

Les conseillers des plateformes seront là pour orienter les choix des particuliers dans l’entreprise de leur travaux. Selon les cas et les demandes, ils seront à même de juger si un accompagnement personnalisé est nécessaire ou si des conseils suffisent, et ils pourront s’adapter aux différents publics. De même, « le conseiller sera un référent pour aiguiller vers les dispositifs d’aides disponibles pour tel ou tel aménagement », précise Rubens Fannis du Service Energie Climat à la CTM, qui reconnaît que le sujet est encore assez flou dans l’esprit du public. 

Lever les freins 

Une telle plateforme aura également pour vocation de rassurer sur la
qualité des travaux et l’efficacité des installations. A l’image du problème du chauffe eau solaire qui au début soulevait certaines inquiétudes quant à son efficacité et son véritable intérêt. Une question qui, à force de présentations et de communications au plus près des habitants a pu être démystifiée. La réussite de la politique territoriale de transition énergétique s’appuiera sur le rôle essentiel des EPCI en faveur de la sensibilisation du public.

Question de timing 

Une réflexion pourra être menée à propos des moments de vie où cette communication autour de la rénovation énergétique pourra être le plus opportune. Notamment lors des moments d’achats et de transmission de biens, c’est-à-dire avant que le nouveau propriétaire ne s’engage dans des
investissements pour mettre le logement à son goût. 

La formation des professionnels 

C’est là qu’interviendra notamment la CCIm, en suivant le nombre de professionnels qui adhèrent et proposent leurs services dans cette démarche de rénovation énergétique. Pour rendre le dispositif efficace, il s’agira de pouvoir mettre en place un suivi, d’évaluer aussi les interactions entre particuliers et professionnels, et proposer à ces derniers des modules de formation pour améliorer, par exemple, les devis spécifiques ou s’orienter vers le label RGE (reconnu garant de l’environnement).