Depuis 40 ans, le son Kassav’, inventé entre la Martinique et la Guadeloupe, pensé « comme une musique qui nous ressemble, une musique qui parlait de nous les Antillais », résonne dans les cœurs, les salles et les stades du monde entier.

Escale coup de cœur avec un groupe de légende. 

Kassav’ fête ses 40 ans à l’Arena à Paris

C’est le groupe antillais le plus connu au monde.

Auteurs de Sye Bwa, Kolé séré ou le tube planétaire Zouk la sé sèl médikaman nou ni, ils parcourent chaque année la planète pour se produire en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord ou en Asie.

Fondé en, 1979 par trois musiciens, Pierre-Édouard Decimus, Georges Décimus et Jacob Desvarieux, Kassav’ multiplie depuis les records et collectionne les superlatifs.

Le premier groupe français à s’être produit au Stade de France (en 2009) a réservé pour ses 40 ans la plus grande salle de concert d’Europe, Paris La Défense Arena.

Jocelyne, Jacob, Georges, Jean-Philippe et Jean-Claude nous ont reçu à quelques jours de leur concert événement. 

Mathieu Rached et Coralie Custos Quatreville

Georges Decimus

Georges Decimus et Jean-Philippe Marthely du groupe Kassav'
Georges Decimus et Jean-Philippe Marthely

“C’est un concert spécial que nous allons donner à l’Arena. La salle était encore en construction quand nous l’avons visitée et que nous avons décidé de nous y produire.

Pour le repérage on portait des bottes et casques de chantier et dans quelques jours, le 11 mai, 40 000 personnes seront là pour fêter avec nous les 40 ans de Kassav’…

On croirait qu’on s’y habitue, mais c’est une aventure incroyable qui dépasse tout ce qu’on aurait pu imaginer. Pour vous dire, quand j’étais petit, je ne pensais même pas être musicien !

J’avais travaillé comme électricien, comme déménageur aussi et comme mon frère jouait de la basse, on m’a mis une basse entre les mains.

Je me suis débrouillé, on a créé un son Kassav’ et voilà où nous en sommes (rires).

Jocelyne Beroard

Jocelyne Beroard

“La richesse des textes de Kassav’ vient des frontières que nous décloisonnons avec l’écriture.

Nous aimons notre langue et depuis les débuts tenons à la sublimer.

Notre créole s’enrichit, lorsque nécessaire, de tous les créoles de la Caraïbe. C’est ce qui le rend beau, poétique ou festif. C’est ce qui fait que les gens s’approprient nos titres, notre énergie.

Ce qui nous plait, c’est le sens et le son que les mots donnent à nos chansons. Elles parlent de nous.”

Jacob Desvarieux

Jacob Desvarieux du groupe Kassav'

“J’ai eu une immense chance d’avoir été pris dans ce tourbillon musical, il y a quarante ans déjà.

C’est incroyable quand on pense à ce que nous avons fait, aux populations que nous avons vues, aux sourires que nous avons vus sur les visages.

Je garde de ces quarante ans, des heures de travail, des heures de joie, des fou rires d’équipe et surtout de la scène. C’est ça, Kassav’.  

Jean-Philippe Marthely 

Jean-Philippe Marthely

“Depuis quarante ans, chaque concert c’est le même plaisir. On a joué dans des salles et des stades un peu partout dans les Antilles, en Côte d’Ivoire, en Suisse, en Afrique du sud, au Cameroun, en Algérie, en Guyane, au Brésil…

Depuis le début de cette aventure incroyable, le son de Kassav’ réunit chaque fois des dizaines de milliers de personnes.

Le zouk est une musique extrêmement populaire à travers le monde, sans doute même davantage que chez nous ! (rire).”

Pour le 11 mai, on prépare un show à la hauteur du rendez-vous que nous avons donné à notre public. Mizik ké tombé ! 

Jean-Claude Naimro

Jean-Claude Nemro de Kassav'

“Quand je suis arrivé à Paris, ce qui m’intéressait en tant que jeune musicien, c’était la musicalité.

C’est drôle parce qu’au début l’idée de boys band, ça n’était pas pour moi (rires). Pourtant Kassav’ a su séduire le solitaire que j’étais et que je reste encore.

La force de Kassav’ c’est le travail d’équipe. Pour réussir à donner autant de bonheur au public, nous travaillons de manière acharnée.

Ce sont des heures entières en studio à répéter les titres pour que la chanson que vous entendez, soit parfaite. Et sur scène, la magie opère !”