Clubs Réseau Entreprendre : échange et partage d’expérience 

Ils sont chefs d’entreprise et ils font le choix de la transmission et le pari de la création de richesse et d’emploi.

Les membres du Réseau Entreprendre Martinique sont au contact direct des Martiniquaises et Martiniquais engagés dans une création d’entreprise, une reprise d’activité ou le développement de leur structure.

Un engagement bénévole au service des forces vives du territoire.

Propos recueillis par Mathieu Rached.

Annie Condamino, directrice de Havas Publicara, anime l’un des deux clubs de Réseau Entreprendre.

Ce sont des réunions mensuelles qui permettent à une douzaine de lauréats du réseau d’échanger sur les problématiques qu’ils rencontrent, de bénéficier de l’expérience des uns et des autres dans leur aventure entrepreneuriale.

Pourquoi un club de Réseau Entreprendre alors que les lauréats sont déjà accompagnés par un parrain ?

Annie Condamino, directrice de Havas Publicara : C’est un temps très différent de l’accompagnement.

Ces réunions permettent de lutter contre la solitude de l’entrepreneur en lui faisant réaliser d’abord que les questions et situations qu’il rencontre sont tout à fait normales et ensuite que des solutions existent…

Quels thèmes abordez-vous ?

Au début de chaque année, on définit ensemble les sujets qui seront abordés au cours des douze prochains mois, pour lesquels nous pourrons faire venir des intervenants :

• organisation,
• relations bancaires,
• ressources humaines et management des employés,
• administratif (gestion, comptabilité, indicateurs de performance),
• stratégie de développement,
• communication (outils, moyens, budget),
• baux commerciaux…

Comment se déroulent ces réunions ?

La réunion commence par un tour de table qui permet de faire un petit point d’étape à propos du thème du jour.

À partir de quoi s’engagent systématiquement une discussion et les partages d’expérience.

Qu’est-ce qui pourrait selon vous accélérer la création d’entreprise en Martinique ?

Il n’y a sans doute pas assez de créations d’entreprises dans le domaine digital, qui reposeraient sur une vraie intelligence collective locale.

A mon sens, l’enjeu pour nos entreprises est de créer une intelligence exportable.

C’est sans doute en devenant un centre d’expertise et d’excellence dans tel ou tel domaine, que nous boosterons la création d’entreprise et stimulerons la constitution d’un tissu solide, créatif, exportable.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre Réseau Entreprendre ?

(sourire) C’est dans la logique de notre métier… Il est important de transmettre et rendre ce que nos mentors nous ont appris.

Et puis, les entrepreneurs doivent sentir qu’ils sont soutenus.

Ils ont le courage de créer de nouvelles structures, nous nous devons en quelque sorte de les soutenir.

Que diriez-vous à un jeune entrepreneur ?

(sourire) Je lui dirais que peu importe le problème auquel il fait face : « ce n’est pas la fin du monde » et que nous sommes nombreux à être passés par cette étape et surtout à avoir survécu !