Vincent Lefebvre est installé devant sa télévision avec sa compagne, à Lille, quand il découvre les dégâts causés par l’ouragan Irma.
Le couple regrette de ne pouvoir venir en aide aux populations.
Mais le lendemain, Vincent Lefebvre reçoit un mail : le groupe Orange recherche en interne un ingénieur Télécoms pour mener à bien la reconstruction du réseau des îles du Nord.
Il n’hésite pas et le vendredi d’après atterrit à Saint-Barthelémy, en premier lieu.
A 31 ans, Vincent Lefebvre devient responsable reconstruction pour quelques années. Tout doit être reconstruit, en mieux !
Texte Jill Mamie – Photographie Pierre de Champs
Quels ont été les dégâts provoqués sur le réseau par le passage d’Irma ?
100 % du réseau a été coupé. Nous avons eu des montées des eaux dans nos bâtiments.
Nous voulions rétablir très vite le réseau mobile afin que les familles puissent se contacter ce qui a été fait dans les deux jours.
C’était la promesse d’Orange.
La population nous a vite remercié car même lorsque c’était compliqué nous avons au moins mis en place des solutions transitoires.
Comment les équipes sur place se sont-elles organisées ?
Elles ont été impactées personnellement, mais nous avons chez Orange ce sens de la bravoure et cette force qui permettent d’aider la population au-delà des considérations uniquement personnelles.
Au niveau technique, l’équipe est revenue travailler tout de suite.
Ils étaient équipés de téléphones satellite qui nous ont permis de contacter la Guadeloupe et la Métropole.
Orange à Saint-Martin, c’est une vingtaine de personnes toutes dévouées à rendre service à la population.
Quels ont été les renforts dont vous avez bénéficié ?
Ce qui est bien chez Orange, c’est l’engagement du collectif.
Nous avions déjà d’énormes compétences techniques sur Saint-Martin qui étaient en premières lignes.
Nous avons fait appel à des renforts de Métropole qui venaient tous les quinze jours avec de nouvelles équipes, des techniciens du réseau structurant, des techniciens côté mobile.
Cela a duré deux, trois mois, avec comme objectif de rétablir la qualité de service et la qualité de réseau.
Nous sommes un grand groupe mondial. Des équipes sont venues aider depuis toute la France.
Les îles du Nord font partie intégrante de cette dynamique de groupe et en bénéficient. Nous sommes soutenus par le groupe.
Quels enseignements en avez-vous tirés ?
Désormais et à l’avenir notre promesse est d’enfouir 100 % du réseau.
Nous déployons le réseau fibre optique en 100 % souterrain.
La fibre apportera du très haut débit fixe jusque dans les habitations. Cela apportera de nouveaux usages.
Toute la famille pourra utiliser en même temps le réseau à partir d’un seul accès et sans ralentissement, ce qui apportera rapidité et fluidité des échanges.
La véritable amélioration viendra de l’enfouissement du réseau pour éviter les projectiles et pour permettre aux personnes de conserver leurs moyens de communication.
Ça prendra plus de temps, mais le réseau sera mieux sécurisé.
Et d’un point de vue humain ?
Se souvenir de ce qu’on a fait ensemble galvanise au quotidien, nous travaillons bien mieux et plus efficacement en groupe.
Nous en sommes tous ressortis grandis et heureux.
Dans le malheur d’Irma nous conservons cette conscience et confiance dans le collectif.
On vit encore plus l’engagement du groupe en faveur de la communication et de la population.
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