Connue mais discrète, la SARA s’engage sans relâche dans des projets citoyens, sociétaux et industriels à forte valeur ajoutée. 

Propos recueillis par Mathieu Rached 

Le 25 septembre, la SARA tenait sa conférence de presse annuelle.

Fin septembre, l’équipe de la yole Spica, parrainée par la Sara et Brasserie Lorraine, était également reçue par la SARA pour célébrer sa victoire à la 35e édition du Tour de la Martinique des Yoles Rondes.

Nous avons profité de cette occasion pour interroger son directeur, Philippe Guy, sur l’éventail des actions de la SARA et évoquer les engagements et projets de l’entreprise qu’il dirige depuis 2015. 

La dernière victoire de cette équipe de yoleurs remontait à 2012. On vous a senti aussi très fier pour eux quand vous les avez félicités. 

Philippe Guy : C’est vrai, c’est une grande fierté pour eux et pour ce qu’ils ont accompli.

Evidemment nous les avons accompagnés, mais ce sont eux qui étaient à la manœuvre.

Ils ont été accrocheurs, tactiques et intelligents dans la gestion des étapes et de leur position.

« Ils ont fait une démonstration de leur cohésion et de leur maîtrise des risques qui force l’admiration. »

La yole et la Sara, c’est un partenariat évident ? 

Ça a d’abord commencé avec les bébés yoles, en 2016 !

C’est là aussi un engagement dont nous sommes très fiers, car si à l’époque les bébés yoles comptaient une dizaine d’équipes, ce sont aujourd’hui 16 à 17 équipes et autant de sponsors qui se disputent le championnat.

C’est une belle évolution et notre partenariat avec la Yole Spica a suivi naturellement.

Début septembre, dans le cadre du Grand Prix Cycliste SARA, vous remettiez des vélos aux gagnants d’un jeu concours organisé avec Radio Péyi en Guyane. C’est important ce genre d’opération avec une radio locale ?

Philippe Guy : Absolument, pouvoir interagir avec la population, nous manifester dans la vie quotidienne des Guyanais font partie de nos ambitions d’entreprise.

Nous sommes producteur d’énergie, mais notre champ d’intervention est plus large que ça.

Et tout au long de l’année, nous travaillons à encourager les initiatives porteuses pour le territoire.

Grand Prix Cycliste SARA en Guyane

Comment sélectionnez-vous ces initiatives ? 

« Tous nos engagements s’articulent autour de la tradition, de la sécurité, des jeunes, de l’éducation et de la formation. »  

A l’occasion de la rentrée scolaire guyanaise il y a quelques semaines, nous avons par exemple initié le programme « caddie – rentrée scolaire ».

Il s’agissait là aussi d’un jeu, avec des questions classiques et d’autres sur notre entreprise, dont les gagnants remportent un caddie dédié à la rentrée scolaire des enfants.

C’est ludique, motivant et le bénéfice est immédiat pour les familles, les élèves et les professeurs.

Au delà de l’acteur économique, ces projets positionnent en fait la SARA comme un « acteur de territoire »… 

Absolument.

Vous savez, en parlant de la Guadeloupe, la Martinique et de la Guyane, nous parlons spontanément de « territoire ».

Ce n’est pas anodin, le mot est important, et à travers nos engagements et nos investissements, nous essayons d’être attentif à chacun de nos territoires, et de l’être de la manière la plus équilibrée possible.

En dédiant des enveloppes financières précises pour tel domaine, dans tel territoire ? 

(Sourire) Dépenser de l’argent c’est une chose, bien le dépenser c’est mieux !

A la SARA, nous fonctionnons dans une logique de partenariat pas de sponsoring. Donc c’est d’abord et systématiquement une rencontre humaine qui déclenche nos actions.

Ensuite, concrètement, nous établissons avec les partenaires des conventions de trois ans qui nous engagent à participer financièrement et humainement aux activités liées à cette convention.

Combien de partenariats sont en action à ce jour ? 

Nous avons environ 150 interlocuteurs et projets sur l’ensemble des 3 territoires.

En Guyane, parmi les événements les plus médiatiques je vous citerais :

  • les 3 Jours cycliste SARA
  • notre remise d’un prix dédié à la Tradition à la cérémonie des LINDOR
  • les compétitions de pirogues traditionnelles que nous accompagnons depuis plusieurs années

De même, nous sommes partenaires de la « la Nuit du Conte » qui se tient chaque année en novembre à Mana.

En Martinique, nous sommes par exemple cofondateur de la Bourse Alizés, qui s’est récemment ouverte à la filière professionnelle.

Nous prenons également part au Conseil citoyen du quartier Volga-Plage, de même que nous soutenons des écoles de quartier, une école de judo qui met à disposition des kimonos, une école de danse qui propose du soutien scolaire avant de faire danser les élèves…

« Depuis 2018, nous avons créé « 300 journées citoyennes » (une par employé) qui peuvent être dédiées à différentes opérations et associations. »

Cette démarche en tant qu’« acteur de territoire » peut-elle aussi guider les projets industriels de la SARA ? 

En effet, nos valeurs d’entreprise se retrouvent à tous les niveaux.

Actuellement notre travail en Guyane par exemple se concentre sur des projets très importants sur le territoire dans le cadre de la transition énergétique :

  • Un démonstrateur industriel de culture d’algues pour produire de l’hydrogène « vert » et de l’électricité 0 émission
  • Un terminal énergétique pour accompagner la forte démographie dans l’ouest Guyanais, très innovant car basé sur un mixte énergétique : mobilité et électricité

Le but très clairement affiché pour ces projets est de réduire les émissions de CO2, accompagner le territoire dans ses besoins et attentes.

Avec, à la clé, la création de 30 à 50 emplois directs.

Nous développons par ailleurs en Martinique des modèles complémentaires à notre activité de producteurs et vendeurs d’énergie :

  • En décembre, nous inaugurons la première pile à hydrogène dans une raffinerie, une première mondiale ! D’une capacité d’1 MW par heure, elle va produire la consommation électrique de 2000 habitants à partir d’hydrogène qui jusqu’alors n’était pas valorisé.
  • Un autre projet d’envergure repose sur la mise en service d’une unité de dessalement d’eau de mer pour produire nous-mêmes l’eau nécessaire à l’usine, au lieu de recourir à l’eau potable du réseau public.

Les outils, les technologies et le territoire tout entier se modernisent par les actions industrielles et citoyennes. Chacun apporte sa pierre.

« Les défis du territoire sont aussi les nôtres, ils doivent s’aborder de manière globale et cohérente. »

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