La « fédération martiniquaise des thérapeutes et praticiens bien-être » prend les devants pour organiser un marché en plein essor. 

Psycho-praticienne spécialisée en relation d’aide, praticienne en hypnose, Ericksonienne, formée à la sonothérapie avec des bols tibétains, maître Reiki…

Le CV de Suzanne Céleste Delaunay Belleville illustre à lui seul le potentiel et la complexité d’un secteur d’activité en plein essor.

En matière de santé et bien-être, la profusion de titres, « et de promesses parfois », côtoie une certaine méconnaissance des véritables objectifs des thérapies et pratiques proposées.

Une fédération est désormais constituée afin de rassurer les patients et les clients, et de poser les bases d’une activité pérenne.

La Martinique, terre de bien-être ? Suzanne Céleste Delaunay Belleville, la présidente de la fédération entend en défendre l’idée et le concept. 

Comment est née la fédération martiniquaise des thérapeutes et praticiens bien-être ?

Suzanne Céleste Delaunay Belleville, présidente : Il s’agissait de répondre à une réalité de terrain.

Après avoir observé que le nombre de centres, de thérapeutes et de praticiens s’accroissait sur le territoire, il m’a semblé qu’il était temps de créer une fédération, capable de fédérer les thérapeutes. 

Vous allez compter parmi vos membres des praticiens aux spécialités très diverses…

Absolument, le bien-être englobe un nombre considérable de pratiques :

  • le yoga
  • l’hypnose
  • les soins énergétiques
  • la sophrologie
  • le coaching
  • la naturopathie etc

Avec la fédération, nous avons voulu donner un cadre pour l’ensemble des pratiques et des métiers, en réunissant donc les thérapeutes et les praticiens du bien-être.

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Quelle différence existe-t-il entre les thérapeutes et les praticiens ?

Il s’agit de deux approches et deux « professions » distinctes.

  • Les thérapeutes sont ceux qui ont été formés à l’accompagnement, qui s’intéressent et ciblent l’être profond.

Ils sont psychopraticiens, sophrologues, hypnothérapeutes… Ils font émerger des choses et aident à l’introspection.

  • Les praticiens bien-être sont ceux qui pratiquent la réflexothérapie, les massages, les enveloppements etc.
  • Les coachs, quant à eux, travaillent sur les objectifs à atteindre.

Quel est l’état du marché du bien-être en Martinique ?

Comme partout dans le monde c’est un marché en constante progression.

La population a bien compris que prendre soin de soi, de sa santé est une chose déterminante.

On constate un boom des demandes de retraites et de séjours holistiques.

Avec le risque de voir émerger certains acteurs « opportunistes »… ?  

« C’est précisément le rôle de la fédération : sécuriser les patients dans leur parcours. »

Une commission ad hoc étudie ainsi toutes les demandes d’adhésion, conformément à notre charte déontologique.

Ses huit membres ont à charge d’évaluer les diplômes, les techniques et aussi le savoir-être du praticien.

L’an prochain, nous éditerons le premier annuaire de la fédération. 

Il s’agit en somme de « professionnaliser » un secteur en plein essor ? 

Oui, donner des gages, un cadre, et une vision aussi.

La fédération martiniquaise des thérapeutes et praticiens bien-être permettra de parler d’une même voix et par exemple de nous appuyer sur le tourisme pour développer le marché. 

La Martinique peut-elle devenir une « destination bien-être » à l’instar des retraites en Inde ou à Bali ? 

Pourquoi pas ? La Martinique dispose de lieux énergétiques et de praticiens compétents.

Reste à organiser les « packages » et mettre le focus sur notre île.

Cela passera, à mon sens, par la mise sur pied d’une offre singulière martiniquaise.

« Nous souhaiterions que l’aromathérapie s’appuie davantage sur les plantes locales, comme il faudrait réussir à puiser dans les instruments, les traditions et les savoir-faire locaux. »

C’est une évolution évidente, en tant que thérapeutes et praticiens.

Nous accompagnons nos patients à être autonomes, nous devons commencer par être autonomes nous-mêmes.