Depuis sa ferme du morne des Cadets labellisée Ecocert, Léon Tisgra aussi appelé « Tonton Léon », se mobilise pour perpétuer les traditions agricoles de l’île et en faire un modèle de territoire.

Fort de son expérience de terrain, de la connaissance des enjeux du territoire et d’une écoute attentive de sa communauté, Léon Tisgra, figure de l’agriculture bio martiniquaise porte aujourd’hui le projet de PDER, Pôle de Développement d’Economie Rurale.

Comptant sur une équipe jeune et ambitieuse, le PDER se destine à offrir une alimentation saine et accessible à tous les Martiniquais.

Mutualiser pour nourrir la population 

Laitues bio produites par l'agriculteur Léon Tisgra à Fonds Saint Denis

Au sein du PDER, cinq fermes du Nord Caraïbes sont réunies afin de répondre au défi d’une alimentation bio, locale et variée en Martinique.

De Fds-St-Denis à Ducos en passant par le Carbet et le Gros Morne, ce sont plus de 30 ha de terre qui sont mobilisés pour produire une soixantaine de produits.

Rien n’a été laissé au hasard dans ce projet savamment conçu. La ferme de Ducos est la pépinière qui permettra de faire éclore les semences produites à Fds-St-Denis.

La mairie denisienne a par ailleurs d’ores et déjà mis à disposition des parcelles dédiées à la production de cacao, de vanille et de café en agroforesterie et s’assurera de l’approvisionnement en produits bio des établissements scolaires de la commune.

Cette organisation collaborative permettra surtout de :

  • Répondre à la forte demande des acteurs de la distribution et des restaurateurs en termes de produits bio
  • Continuer à assurer l’approvisionnement de la population en circuit court
Léon TIsgra, à l'initiative du PDER en Martinique

Revaloriser le secteur de l’agriculture 

Développer l’agriculture pour se nourrir, c’est bien. Contribuer au développement économique des espaces ruraux, c’est encore mieux.

« L’ambition du PDER est d’inciter les jeunes à se former, s’investir, prendre des risques et se découvrir », précise Ludovic Bertin, agriculteur et développeur du projet.

En plus des postes d’ouvriers agricoles, le PDER cherche à pourvoir d’ici la fin de l’année une dizaine d’emplois qualifiés : du marketing aux commerciaux, en passant par la recherche & développement ou la gestion financière.

Ou comment permettre aux diplômés de mettre leurs compétences au service de la production agricole.

Ils s’engagent aussi
. Bouliki Bio : de la terre à l’assiette
. Bwa Lansan, des ateliers et projets pour les jeunes autour du jardin créole 
. Phytobôkaz, la biodiversité antillaise en phytocosmétiques et compléments 

L’innovation sortie de (la) terre 

Ce Pôle de Développement d’économie rurale (initié par Léon Tisgra, l’association La Chabet et la Mairie de Fonds-Saint-Denis, et développé en partenariat avec le CFPPA du Carbet et l’association Lespri Lasotè), se veut un « Projet structurant de territoire », tel que la CTM l’a reconnu en avril 2019.

Un projet ambitieux qui prévoit la mise en place de dispositifs inventifs pour toucher toute la population.

Au programme :

  • des distributeurs automatiques de paniers bio
  • un foodtruck sillonnant les communes
  • l’organisation de marchés nocturnes à l’heure de la sortie des bureaux
  • la mise en place de jardins familiaux

L’avenir sera agricole. Et bio.

Pour accélérer le lancement du PDER,
rendez-vous sur la cagnotte Leetchi du projet