Retour au management old school pour mêler performance et bien-être ? 

Face aux dérives du lean management, quel type de management utiliser aujourd’hui ?

Cindy Chery s’interroge chaque mois sur les tendances phares de la qualité de vie au travail et ses évolutions. Ce mois-ci : les méthodes de management.

Pourquoi recourir encore aux anciennes méthodes de management ? 

Privilégier le bien-être au travail pour une meilleure efficacité des collaborateurs est devenu l’un des principaux objectifs des entreprises.

Pour cela, elles sont de plus en plus nombreuses à miser sur les méthodes issues du management agile des années 70, délaissant le lean management (théorie du sans gaspillage) des années 60.

Il est clair que la prise en compte de l’humain dans le monde de l’entreprise est primordiale à toute réussite de transformation.

Selon une étude du cabinet Carewan en 2015, « 7 projets de transformation d’entreprise sur 10 échouent en raison d’une mauvaise prise en compte du facteur humain ».

Se développent ainsi des méthodes de management bienveillant, positif, slow…, plaçant l’émotion au centre des interactions au travail; jouant un rôle décisif dans l’amélioration des performances à la fois humaines et d’entreprise.

Les salariés en demande d’un management revisité

42 % des managers ont connu une réorganisation ou une restructuration entre décembre 2016 et décembre 2017, selon une enquête de l’Institut CSA pour le groupe Alter&Go, en partenariat avec HEC Paris.

Et ça tombe bien puisque 68 % des salariés français déclaraient en 2017 aimer le changement !

Ils sont ainsi 46 % à attendre un changement dans le management ou la gouvernance de leur entreprise. 

Les impacts du lean managament sur les organisations

Le lean en théorie semblait être efficace, puisque les dimensions pour conceptualiser les processus sont la participation des employés, la créativité, la résolution des problèmes par le processus et la décentralisation.

Mais les résultats sont mitigés industriellement et humainement, car l’amélioration continue et le respect des personnes est une dualité entre besoin d’innovation et besoin de contrôle !

Une telle divergence retarde l’adhésion et la performance des salariés parce qu’elle affecte les comportements individuels.

Cela doit passer par une culture organisationnelle équilibrée et bien gérée, pour empêcher une partie d’écraser l’autre.

Avec l’arrivée des générations Y et Z, le lean ne pourra pas perdurer.

Les causes sont l’intensité du travail, les horaires atypiques, le stress et les troubles psychologiques.

Privilégier les processus sans prendre en compte l’humain est une source d’échec dans les pays européens !