Que signifierait réellement l’autonomie alimentaire en Outre-mer ? Et est-elle vraiment possible ?
Si la réponse est loin d’être facile à formuler étant donné les spécificités de chaque territoire d’Outre-mer, il convient d’identifier un acteur incontournable pour tout développement de projet agricole : il s’agit de l’ODEADOM.
Que font-ils ? On vous explique.
1- Je veux monter mon projet agricole. Pourquoi devrais-je me rapprocher de l’ODEADOM ?
L’ODEADOM, c’est un organisme payeur des aides communautaire en faveur de l’agriculture ultramarine.
L’objectif est clair : aider au développement des filières agricoles comme la diversification végétale pour les fruits et légumes, la structuration de l’élevage, l’aide à la filière de la canne-sucre-rhum, de la filière banane ou encore l’aide à l’importation.
L’ODEADOM assure le suivi de ces mesures sur l’ensemble de ces territoires, ainsi que la gestion de 90% des aides du POSEI.
2 – On vient de parler de POSEI, mais qu’est-ce que cela signifie ?
Le POSEI, c’est le programme qui porte les mesures spécifiques dans le domaine de l’agriculture en faveur des régions ultrapériphériques.
Pour faire simple, l’Etat a souhaité prendre en compte la réalité économique et géographique des territoires d’Outre-mer en proposant des aides particulières qui comprennent un régime spécifique d’approvisionnement (RSA) et des mesures en faveur des productions agricoles locales (MFPAL).
Ce programme vise à compenser les freins structurels de l’insularité (sauf Guyane), l’éloignement et les réalités météorologiques.
3 – Quels sont les engagements pris par l’ODEADOM?
Pour l’ODEADOM, les territoires d’Outre-mer doivent viser une autonomie alimentaire d’ici à 2030.
Pour cela, renforcer les filières déjà existantes en faisant évoluer les infrastructures locales en les rendant plus performantes et plus innovantes.
L’ODEADOM travaille aussi avec les nouvelles filières et valorise les productions identitaires comme l’Association de producteurs Valcaco en Martinique. L’ODEADOM a par exemple contribué au financement et à l’encadrement administratif de la structure pour favoriser le démarrage.
A La Réunion, Royal Bourbon a bénéficié du soutien des pouvoirs publics pour développer une gamme de produits fruits et légumes locaux congelés.
4 – « Si nous ne sommes pas à Paris, est-il possible de les contacter » ?
L’office est effectivement à Montreuil, mais des relais existent de manière permanente sur les territoires ultramarins.
Les préfets de chaque département sont les représentants territoriaux de l’office et travaillent en collaboration avec les directions propres à chaque département (DAAF, DEAAF, DTAM).
5 – Et pour le Salon de l’Agriculture ?
Vous pouvez échanger jusqu’à dimanche 30 février (fermeture du salon) avec des représentants des bureaux parisiens au Pavillon 5.1, Porte de Versailles à Paris.
Jacques Andrieu, directeur nouvellement élu ainsi que Louis Daniel Bertome, président du Conseil d’Administration et leurs équipes sont à l’écoute de vos interrogations.
C’est l’occasion de mieux comprendre les leviers administratifs et les mesures concrètes d’accompagnement.
| ODEADOM www.odeadom.fr |