Comment réussir son projet de reconversion professionnelle ? 

Anciennement Fongécif, Transitions Pro Martinique veille à faire coïncider reconversion professionnelle et marché du travail. – Photo Jean-Albert Coopmann

Face aux mutations technologiques, économiques et sociétales (crise sanitaire), tout salarié est de plus en plus confronté à des changements dans son parcours professionnel. Une des réponses est celle de la reconversion professionnelle. Une fois le constat posé, par où commencer ?

L’association Transitions Pro Martinique, administrée par une gouvernance paritaire représentée par le collège d’employeurs (MEDEF, U2P, CPME) et le collège des organisations syndicales de salariés (FO, CFTC, CGC, CFDT, CGT) est l’organisme qui accompagne la reconversion des salariés du secteur privé sur le territoire.

L’objectif : « faire réussir les salariés en reconversion », explique Stéphane Monlouis, son président.

« On intervient quand un salarié ne trouve pas de réponse au sein de son entreprise pour mener à bien son projet professionnel ».

Quelles sont les solutions mises à disposition par Transitions Pro pour la reconversion professionnelle ? 

Stéphane Monlouis : Deux dispositifs principaux existent. Le projet transition professionnelle est le dispositif phare qui consiste à accompagner la reconversion, en finançant les frais de formation et la rémunération du salarié tout au long de son parcours de formation.

Quant au dispositif démissionnaire, une fois le « caractère réel et sérieux du projet » attesté, il permet au salarié de démissionner avec la garantie de bénéficier de ses allocations chômage versées par Pôle emploi.

Pour cela, Transitions Pro s’appuie sur deux principales sources de financement : les dotations liées aux cotisations des entreprises versées par France compétences et les subventions, principalement le Fonds Social Européen (FSE).

Comment la commission paritaire travaille-t-elle ? 

Jocelyne Féliot, membre de la commission sociale paritaire : C’est d’abord l’engagement des membres des deux collèges, employeurs et salariés, et l’intelligence collective qui font la dynamique de cette commission.

Avec l’appui de l’équipe technique elle procède à l’instruction des dossiers conformément aux procédures de validation et à l’enveloppe budgétaire.

S.M. : Les représentants paritaires appréhendent les problématiques soulevées avec des sensibilités différentes. Ensemble, ils parviennent à équilibrer la vision au service de la réussite du salarié.

Existe-t-il de bons et de mauvais projets de reconversion ? 

J. F. : Il est plus exactement question de projets « réalistes », qui répondent aux problématiques de marché du travail et aux besoins du territoire identifiés par notre expérience de terrain et en gardant un œil sur les analyses de l’INSEE, les données socio-économiques et les besoins à venir en termes de compétences de qualifications d’emploi.

« Notre intervention veut faire coïncider au mieux le projet du salarié à nos réalités économiques et singulièrement aux attentes des entreprises d’aujourd’hui et de demain. »

Vous sélectionnez uniquement les projets qui vont aboutir… 

S.M. : (sourire) C’est notre rôle, oui. Une reconversion n’a de sens que si elle débouche sur une situation concrète pour le salarié ! Vouloir se former, créer son entreprise ou changer de métier, c’est bien.

Trouver un débouché, c’est mieux et c’est l’objectif visé par les représentants paritaires, la directrice Janick Fonsat et son équipe technique.