À l’instar de l’automobile, on pourrait penser que les nouvelles technologies sont plutôt une affaire d’hommes chefs d’entreprise. Mais quels rapports les femmes entretiennent-elles alors avec ces technologies ? La rédaction a interrogé quatre femmes, membres du réseau GuadeloupeTech. – Texte Ana Leone, Photo Lou Denim

Betty Fausta, présidente de GuadeloupeTech

« La notion de nouvelles technologies me semble absurde car il y aura toujours des lancements de nouveaux produits ou solutions. De plus, avoir une vision personnelle n’est pas de mise quand la planète brûle, pour paraphraser Jacques Chirac. »

Betty Fausta - présidente GuadeloupeTech

« L’ambition que nous avons est de dépasser le désir d’accéder au dernier gadget, pour nous servir de nos intelligences propres afin de défendre des enjeux sur la préservation du bien commun. »

« Mais aussi de créer la ‘smartisland’ de demain qui permettra à nos jeunes de prendre leur place, d’innover et de télétravailler depuis leur archipel. Et enfin de proposer via des innovations des solutions pragmatiques et respectueuses de l’environnement pour préserver cette planète que nous partageons. »

Cécile Thuault, présidente et fondatrice de Softbridge Technology

« Les nouvelles technologies sont partie intégrante de notre quotidien, elles permettent à chacun d’entre nous d’accéder extrêmement rapidement et aisément à une manne d’informations et de faciliter nos vies.

Mes rapports à celles-ci sont sensiblement différents selon que je me positionne comme mère de famille ou comme acteur économique du secteur. En tant que mère, je sensibilise mes enfants à la nécessité de toujours s’interroger sur la véracité des informations et à ne pas utiliser à outrance ces outils. »

Cécile Thuault - présidente et fondatrice Softbridge Technology

« En tant que cheffe d’entreprise, je milite pour qu’un maximum d’entreprises et d’institutions prennent conscience de la valeur de la donnée et adoptent ces technologies. »

« Je souhaite faire un maximum d’adeptes à notre plateforme de Data Intelligence, Data Explorer, qui permet à chaque entreprise d’optimiser ses performances économiques et d’améliorer l’expérience des clients et des salariés. »

Axelle Kaulanjan, fondatrice du cabinet de conseil Caribbean Boss Lady

« Comme beaucoup de digital native, la question de la transition numérique ne se pose pas pour moi, car c’est une chose quasiment innée.

Que ça soit le développement des activités professionnelles ou politiques, et même associatives, c’est tout naturel de passer par les technologies de l’information et de la communication qui ont été nouvelles non pas pour ma génération qui a grandi avec, mais plutôt pour les générations nous précédant.

C’est une seconde nature pour moi. Ces nouvelles technologies permettent de travailler de manière bien plus horizontale et inclusive. »

Axelle Kaulanjan - fondatrice cabinet de conseil Caribbean Boss Lady

« Désormais nous sommes en mesure d’être en relation avec des gens qui autrefois étaient inatteignables. Ça permet de briser les obstacles structurels et de rendre ses expertises visibles. » 

Eve Riboud, directrice générale de Dauphin Telecom 

« Je me suis jetée à corps perdu dans les nouvelles technologies parce que j’adore ça. C’est d’ailleurs au cœur de mon métier. Je suis persuadée qu’elles ont du bon à nous apporter.

Je suis agréablement surprise des usages qu’en font mes enfants. La technologie leur est acquise. Ils créent des groupes pour jouer entre adolescents mais aussi pour faire leurs devoirs quand c’est parfois difficile. C’est exactement ma vision de ces outils. J’ai des difficultés, je créé un groupe d’entraide et j’en discute. »

Eve Riboud - directrice générale Dauphin Telecom

« Toutes les avancées technologiques que j’observe vont dans le bon sens : on veut que ça s’inscrive dans de l’économie circulaire, que ça ne pollue pas. »

« Il faut voir les nouvelles technologies comme des solutions et non comme un problème. »

Guadeloupe Tech
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