Causeries entre politiques et entrepreneurs 

Communication. Chaque mois, Contact-Entreprises met en valeur unévénement, un acteur, une technologie ou un dispositif qui peuvent changer la donne et influencer notre avenir.

Encourager et fluidifier la communication entre les sphères politique et entrepreneuriale, tel est l’intérêt des causeries organisées par Contact-Entreprises. Un concept présenté par Pascal Fardin, Délégué Général de Contact-Entreprises et Jean-Yves Bonnaire, membre du Bureau de Contact-Entreprises.

En quoi consistent les causeries ?

Pascal Fardin : Un des principes directeurs de Contact-Entreprises est de valoriser l’entreprise martiniquaise en tant qu’acteur du développement économique, social et sociétal.

Les causeries sont des échanges directs permettant la création de passerelles entre le monde politique et le monde économique.

Réservées aux adhérents de l’association, nous tenons surtout à instaurer un dialogue sur le long terme au sein duquel nous garantissons une liberté de parole à tous pour marquer la différence avec des interventions publiques.

Qu’est-ce que vous entendez par passerelle ?

Jean-Yves Bonnaire : Il est indispensable de maintenir un dialogue fréquent avec la sphère politique qui prend des décisions impactant l’économie et donc, les entreprises.

En parallèle, il est important que les entreprises puissent faire remonter leurs expériences de terrain aux élus afin que ces derniers puissent ajuster les politiques publiques.

Tout l’enjeu réside dans le fait d’instaurer un dialogue sur le long terme. Nous voulons tendre vers une véritable efficacité pour tous.

Comment choisissez-vous les élus à inviter et comment réagissent-ils à ces débats ?

P.F. : La liste n’est pas restrictive. L’idée en juillet 2020, quand nous avons repris, était de recevoir
les nouveaux maires que nous n’avions pas reçus par le passé et dans la foulée, nous avons poursuivi avec les candidats à l’élection territoriale.

De quoi discute-t-on lors de ces causeries 

P. F : Il n’y a pas de thème prédéfini à l’avance. A chaque intervention, l’invité débute avec une introduction sur le sujet de son choix. Chaque adhérent a ensuite la liberté de prendre la parole sur le thème qu’il souhaite, tant que le propos reste d’intérêt général.

Une des thématiques centrales qui témoigne de la pertinence de ces échanges réguliers est celle des délais de paiement des collectivités vers les entreprises. La Martinique est un des départements ou les délais de paiement sont les plus longs.

On est à un stade où il est presque antinomique pour un élu de parler de développement économique local si cette pratique de non-respect de la loi concernant les délais de paiement perdure.

Dans cette logique, nous avions d’ailleurs mis en place des tables rondes entre élus, administratifs et entrepreneurs, avec le concours du CNFPT (Centre National de la Fontion Publique Territoriale), afin d’évoquer les difficultés induites par ces délais de paiement trop longs.

L’idée est de créer un partage d’expérience pour tenter de régler les problèmes pronfonds.

J.Y. B. : Une autre thématique centrale est celle de l’importance d’avoir de la visibilité sur les commandes publiques sur un ou deux ans à l’avance. Cela permettrait aux acteurs économiques de se structurer et faire eux-mêmes un certain nombre de prévisions et gérer leurs effectifs et investissements.

A quand remontent les dernières causeries ?

J.Y.B. : Le 18 mai nous avons reçu Serge Letchimy, le 26 Jean-Philippe Nilor et le 2 juin Philippe Jock. Dans les jours à venir, nous avons l’intention de publier une plateforme en ligne en amont des élections territoriales avec un questionnement et des thématiques précises qui concernent les entreprises martiniquaises.

Notre intention est bien de poursuivre sur le long terme les passerelles et les échanges avec le monde politique. Les entreprises sont aussi des acteurs responsables de la réussite de la Martinique : elles jouent un rôle central car elles sont à la fois des employeurs, des investisseurs, des orienteurs, des financeurs.