Coalys s’engage en faveur d’une architecture patrimoniale en Guadeloupe 

Savoir-faire. Continuer de construire dans le respect de l’ancien tout en misant sur la valorisation de ressources locales… tout l’enjeu du développement de Coalys.

Présente en Guadeloupe depuis 2014, Coalys rénove des bâtiments historiques et construit du neuf à partir de techniques similaires. Une démarche qui, en plus de mettre en valeur le patrimoine de la Guadeloupe, met aussi à l’honneur les ressources de l’île.

Détails avec son directeur général et charpentier de formation, Florian Barbeyrac.

Les matériaux du patrimoine

Construire aux normes Coalys, c’est respecter les contraintes et exigences d’une construction qui ne vise pas simplement « une démarche d’optimisation économique », précise le directeur général.

« On s’efforce de construire pour 100 ans. C’est un savoir-faire technique qui inclut une certaine connaissance des matériaux, de leur mise en œuvre et de recherche de qualité ».

Ainsi, que ce soit pour les chantiers de rénovation ou de construction, sont mis à l’honneur la roche calcaire et volcanique mais aussi des essences de bois spécifiques.

« La roche volcanique est très peu utilisée dans la construction locale aujourd’hui. Nous sommes les seuls à travailler avec ce minéral que l’on utilise surtout pour les zones en extérieur », explique Florian Barbeyrac.

Un souci de savoir-faire qualitatif qui va de pair avec une démarche de valorisation des matières premières locales puisque Coalys exploite aujourd’hui deux carrières de roche volcanique et une de calcaire en Guadeloupe.

Quant au bois, en fonction des époques, on retrouve deux essences locales de bois : l’acajou et le mahogany.

Si une filière d’exploitation de bois local n’est pas encore au point, Florian Barbeyrac y songe fortement : « J’ai toujours pensé que les matières premières importées deviendraient un problème. Ce n’est pas une utopie de se dire qu’il faut investir dans le bois local ».

Les métiers du patrimoine

On compte sept métiers au sein de Coalys, chacun avec une utilité précise. Et tous ensemble, ils concourent à optimiser les chantiers pour viser un résultat d’excellence.

« Après le constat d’un manque de main d’œuvre locale spécialisée, nous avons compris qu’il fallait trouver des solutions pour disposer de notre autonomie. Je suis compagnon charpentier et mon associé compagnon couvreur… cela a commencé avec nous », décrit le directeur général.

Puis, s’est créé un secteur menuiserie pour lequel une dizaine de professionnels est maintenant spécialisée dans le travail du bois massif. 70 % de cette activité se concentre sur la rénovation, le restant est consacré au travail chez le particulier comprenant principalement l’élaboration de menuiseries sur-mesure.

À ce jour, Coalys a, par exemple, participé à la rénovation du palais de justice au Lamentin ou encore à des projets plus pointus telle que la participation à l’habillage en bois de l’orgue de la cathédrale de Basse-Terre.

Dans le panel des métiers Coalys, s’ajoute celui des couvreurs, qui va de la toiture au bardage, en passant par l’habillage extérieur.

Une spécialisation en ferronnerie s’est également imposée d’elle-même avec le travail de la quincaillerie et de la menuiserie ancienne dont les serrures ou gonds étaient auparavant en fer forgé.

La pierre étant un des matériaux phare de l’entreprise, une section tailleur de pierre a vu également le jour. Ces derniers travaillant en collaboration directe avec les maçons qui prennent en charge la pose des dalles et des murs de pierre.

Enfin, des peintres se sont spécialisés dans l’habillage des réalisations de Coalys mais également dans le badigeonnage à la chaux des bâtiments anciens.

« Il est important pour nous de proposer des constructions de qualité supérieure, à un prix abordable pour tous. »

Coalys, garant de qualité

Coalys propose des techniques modernes s’adaptant mieux au climat avec par exemple l’utilisation d’aluminium laqué pour l’élaboration de bardage en cassettes, sans compter une réflexion autour des nouvelles normes parasismiques et para cyclonique qui sont à inclure dans des constructions d’un certain âge.

« C’est un travail constant d’apprentissage et de mise à jour sur toutes les techniques dans chaque domaine. »

« Mais nous ne sommes pas une entreprise générale, poursuit le directeur général. Nous nous sommes simplement organisés pour disposer des hommes de métier que nécessitait notre secteur d’activité ».

Aujourd’hui, pour pallier ce manque de main d’œuvre, Coalys cherche à trouver des solutions pour former une main-d’œuvre locale en interne. En tant que chef d’entreprise, Florian Barbeyrac est dans une démarche de constante remise en question.

« Je suis garant du respect de notre politique, cela implique de toujours être au courant de tout ce qui se fait dans chaque corps de métier présent au sein de l’entreprise. »

Une logique qui permet à Coalys d’être systématiquement force de proposition dans son domaine.