Cohésion. La Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire des Îles de Guadeloupe (CRESS-IG) joue un rôle majeur dans l’accompagnement et le développement de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) sur le territoire. Rencontre avec Georges Laumuno, Président.

Georges Laumuno - président de la CRESS des îles de Guadeloupe
Georges Laumuno – Photo Lou Denim

Quelles sont les principales missions de la CRESS-IG en Guadeloupe ?

« Notre chambre a pour missions de représenter et de fédérer les structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) tout en assurant la promotion de l’ESS sur notre territoire. »

Nous accompagnons également les porteurs de projets et les structures de l’ESS qui souhaitent se développer (formation, conseil, orientation…). Pour cela nous bénéficions d’un soutien financier de l’État, la Région, le Département et le Fonds social européen.

Nous assurerons bientôt une mission d’observatoire de l’ESS et continuerons à publier, dans ce cadre, des chiffres-clés sur le secteur. Il est important de souligner que le rôle de la CRESS n’est pas de mettre en conflit le monde capitalistique avec celui de l’ESS.

Comment accompagnez-vous le développement de l’ESS en Guadeloupe ? 

La CRESS-IG soutient les porteurs de projets dans la création, le développement et le maintien de leur activité. Nous les orientons également vers des structures ou réseaux d’accompagnement.

Depuis janvier dernier, une représentation permanente de France Active est hébergée dans nos locaux. Il s’agira, dans un premier temps, d’assurer la garantie bancaire aux entreprises de l’ESS.

En lien avec l’université des Antilles, nous contribuons à une formation autour de l’ESS. Plusieurs actions de promotion sont organisées.

Dernièrement, nous avons animé, par exemple, un webinaire sur la création d’une épicerie solidaire et une formation est à venir sur les Ateliers chantiers d’insertion.

L’ESS, pilier de la relance économique ? 

Les structures de l’ESS ont été plus ou moins impactées par la crise sanitaire. Certaines ont réussi à se réinventer et ont vécu cette pandémie comme une opportunité pour se déployer. C’est le cas, par exemple, pour les services liés aux nouvelles technologies. 

Les structures de l’ESS ont une façon d’entreprendre autrement en plaçant l’Homme au centre de l’activité. La crise sanitaire a mis en lumière les limites sociales et écologiques de notre économie de marché basée sur la recherche de profit.

Aujourd’hui, toutes les entreprises sont amenées à repenser leur mode de fonctionnement. Contrairement aux idées reçues, si les structures de l’ESS privilégient la dimension sociale et l’intérêt général, elles doivent aussi répondre à une exigence économique.

« La chambre apporte sa valeur ajoutée pour faire en sorte que l’ESS soit un pan de notre économie indispensable au développement et à la résilience de notre territoire. »

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La situation de l’ESS en Guadeloupe – Quelques chiffres-clés 

En Guadeloupe, selon les derniers chiffres qui seront publiés sous peu dans le prochain panorama de l’ESS, on comptabilise :

  • 1 051 structures qui emploient 10 575 salariés soit 9,8% de l’emploi total
  • 88 % de ces structures sont des associations, 7,8 % des coopératives, 2,8 % des mutuelles, 1,5 % des fondations
  • Près de 16 % des salariés du secteur privé en Guadeloupe travaillent dans l’ESS
  • C’est un secteur très féminisé puisque plus de 70 % de ces salariés sont des femmes

Une diversité de secteurs d’activités représentés

  • L’action sociale

4 707 emplois en majorité dans l’hébergement social et médico-social et l’aide à domicile (61,8 % des emplois du secteur) 

  • L’enseignement

1 383 emplois, représentés par des établissements d’enseignement privé et des organismes de formation professionnelle (12,7 % des emplois du secteur) 

  • Les activités financières et d’assurance

1 003 emplois dans des banques coopératives et des mutuelles d’assurances (31,9 % des emplois du secteur) 

  • La santé

537 emplois représentés par des activités de soins à domicile et quelques centres de santé (5,4 % des emplois du secteur) 

  • Le soutien aux entreprises

426 emplois sur une diversité d’activités liées aux services aux entreprises, la recherche, l’agriculture, l’insertion ou le tourisme (4,9 % des emplois du secteur) 

  • Les sports et loisirs

251 emplois portés pour l’essentiel par des clubs sportifs (59,6 % des emplois du secteur) 

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