Marie-Odile Vamur, directrice des ressources humaines chez Cama (Photo Lou Denim)
CAMA. Voilà un bel exemple d’une politique forte et assumée d’embauche de jeunes apprentis et de contrats de professionnalisation. En 2020, une vingtaine de jeunes a intégré l’entreprise Cama dans le but de se former mais aussi d’apporter une valeur ajoutée à l’entreprise. – Texte Charlène Raverat
Dans les locaux de l’entreprise Cama, vous y croiserez peut-être Rhisto, Mélanie ou Jeffrey. La vingtaine et le sourire aux lèvres, ils ont intégré les équipes du concessionnaire automobile Cama, distributeur exclusif des marques Renault, Volvo, Dacia, Jeep et nouvellement Aiways, implanté à Jarry et à Basse-Terre.
L’entreprise affiche une volonté assumée de favoriser l’insertion des jeunes dans l’univers du travail. « Depuis plusieurs années, nous nous sommes engagés à recruter des jeunes de tous horizons avec l’ambition de les former à nos métiers techniques, logistiques et commerciaux », explique Marie-Odile Vamur, directrice des ressources humaines chez Cama.
« Depuis plusieurs années, nous nous sommes engagés à recruter des jeunes de tous horizons avec l’ambition de les former à nos métiers techniques, logistiques et commerciaux. »
Ainsi, en 2020, l’entreprise, filière du groupe GBH, a recruté 20 contractants, allant du Bac Pro au Master 2. « Nous sommes convaincus du potentiel de la jeunesse de notre territoire. Grâce aux centres de formation locaux, à l’Akto (anciennement Opcalia) et au Greta, qui sont des partenaires fidèles, ainsi qu’aux aides gouvernementales, nous avons pu intégrer de nouveaux jeunes dans l’effectif pour notre plus grand plaisir. En effet, Cama a à cœur d’apporter un savoir-faire et des connaissances aux jeunes Guadeloupéens désireux d’apprendre. »
Cama, portée par une volonté d’intégration et de transmission
Pleinement investi sur ce sujet, Cama a tout de suite répondu présent alors que le gouvernement lançait un vaste plan destiné à relancer l’emploi des jeunes suite à la crise sanitaire de 2020. « Les aides de l’État ont été un coup de pouce qui nous a fortement incité à développer l’embauche de ces jeunes en apprentissage. Il est certain que c’est un élément facilitateur et incitateur pour nous les entreprises car les formations ont un réel coût. »
« Au-delà de cela, nous avions aussi l’envie de leur transmettre des messages d’ambition et d’encouragement. L’intégration d’un jeune apprenti ou un contrat de professionnalisation est un pari sur l’avenir et nous espérons que les liens noués vont se renforcer sur le long terme. »
« J’ai réalisé une grande partie de mes études via l’alternance car je pense que c’est la clé. Mais, pour réussir, il faut du sérieux, du respect et de la motivation ! »
Jeffrey, aujourd’hui en CDI chez Cama
8000€ d’aides pour l’emploi d’apprentis
Ainsi, chaque entreprise qui propose un contrat à un jeune dispose d’une enveloppe de 8 000 € pour l’intégration de celui-ci, mais elle s’engage également, à son tour, à l’accompagner dans son avenir professionnel.
« Nous l’accueillons comme un salarié. Il perçoit un salaire pour ses jours passés chez Cama et profite, en parallèle, d’une formation diplômante à l’école. Il découvre un métier, peut évoluer vers d’autres secteurs s’il le souhaite, ou passer d’autres diplômes. D’ailleurs, nous sommes toujours ravis quand ceux-ci prolongent leurs passages chez nous », ajoute Marie-Odile Vamur.
L’apprentissage, une dynamique gagnant-gagnant
Dès lors, l’insertion de jeunes en apprentissage permet de créer une volonté commune de développement et de synergie. « Nous sommes très rigoureux et vigilants sur leur implication au quotidien car il est évident que nous sommes aussi dans une recherche de performances et de résultats. Mais c’est une dynamique qui se fait conjointement. Nous sommes disposés à leur apporter les ressources et nous attendons d’eux du sérieux et de l’implication. »
« Nous sommes convaincus que l’emploi des jeunes offre à toute entreprise un vent de fraîcheur et une pépinière de personnes expérimentées. »
| Paroles de jeunes recrutés par Cama Déjà en 2017, Cama avait suivi l’opération “Pacte pour l’emploi des jeunes”, initiée par le Medef Guadeloupe, avec l’intégration de 18 jeunes en contrat unique d’insertion (CUI-CIE) dont 14 ont, depuis, été transformés en CDI. Mélanie, en BTS Développement commercial : « C’est ma première expérience professionnelle et je suis ravie. Cama m’a accueilli avec beaucoup de bienveillance ». Jeffrey, quant à lui, est réceptionnaire chez Cama en contrat à durée indéterminée depuis le mois de juin 2021 après avoir passé sa licence, son master 1 et 2 Master Management des Business Units au sein de l’entreprise CAMA en contrat de professionnalisation : « J’ai réalisé une grande partie de mes études via l’alternance car je pense que c’est la clé. Mais, pour réussir, il faut du sérieux, du respect et de la motivation ! » Même discours pour Rhisto, en BTS Maintenance des véhicules automobiles. « Chez Cama, il y a beaucoup de professionnels à notre écoute qui nous font partager leur expérience et qui nous font confiance. » |
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