Transmission. La distillerie Bologne se donne les moyens de son développement grâce à la formation et à la transmission des savoirs professionnels. Explications. Texte Claire Jacques

Bologne accorde une importance capitale à la transmission des savoirs. Comment procédez-vous ?

Lydia Loimon, responsable commercial et marketing chez Bologne : Nous avons à la distillerie Bologne des métiers pour lesquels il n’existe pas de formations académiques. Donc nous organisons les nôtres en interne. Par exemple, pour le métier de distillateur, la transmission s’est faite de père en fils. Comme nous sommes labellisés “Entreprise du patrimoine vivant”, nos collaborateurs participent également au volet transmission du savoir. Chacun d’eux est amené à recevoir un certain nombre de stagiaires, alternants ou apprentis. Chaque année, nous en accueillons au minimum une trentaine. 

« Nos collaborateurs participent au volet transmission du savoir. Chacun d’eux est amené à recevoir un certain nombre de stagiaires, alternants ou apprentis. »

La distillerie s’implique dans le dispositif NQT(1). Combien de jeunes accompagnez-vous par ce biais et pour quels types de métiers ?

Nous avons accompagné trois jeunes dans le cadre de ce dispositif. C’est un nouveau partenariat qui va monter en puissance. L’objectif pour nos cadres est de participer à un programme de mentorat. Un cadre accompagne un jeune dans le même secteur d’activité. Il lui donne des conseils métier, lui ouvre son réseau et l’assiste dans sa recherche d’emploi. Chez Bologne, nos cadres ont une moyenne d’âge de 36 ans. Ainsi, ce sont des jeunes qui accompagnent d’autres jeunes pour trouver le chemin d’un premier emploi. C’est un dispositif que l’on aime beaucoup.

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Vous êtes partie prenante de la formation « Rhum et Spiritueux WSET »(2). Pouvez-vous nous en dire plus ?

Chez Bologne, nous attachons énormément d’importance à la formation, qui fait partie intégrante de l’évolution professionnelle d’un salarié. Il doit être formé aux fonctions techniques mais aussi à notre cœur de métier : la production de rhum et spiritueux.

Avec Pôle emploi, nous avons participé à la mise en place de la formation « Rhum et Spiritueux WSET », qui n’existait pas encore sur le territoire, et a permis à nos collaborateurs d’y prendre une part active. Trois d’entre eux ont participé à la première session en mai. D’autres vont intégrer celle de juillet. Pour nous, c’est aussi l’occasion en or de se positionner au cœur de l’écosystème des spiritueux.

« Nous attachons énormément d’importance à la formation, qui fait partie intégrante de l’évolution professionnelle d’un salarié. »

Est-ce vraiment un secteur d’avenir en termes d’emploi ?

Oui, vraiment. D’ailleurs, il y a une vraie émulation sur l’offre de formation dans ce secteur. Pour preuve, deux formations annexes se développent sur le territoire cette année : Carte blanche pour laquelle on va recevoir un stagiaire fin juin et l’ASFO qui sort un parcours pour les métiers du digital autour des spiritueux.

(1) : Nos quartiers ont du talent. Permet l’accompagnement individuel des jeunes diplômés vers l’emploi et l’alternance

(2) WSET (Wine & Spirit Education Trust) : permet aux professionnels du secteur mais aussi aux demandeurs d’emploi de se former et de découvrir l’univers des spiritueux et liqueurs.

Job dating le 29 juin 2022

En partenariat avec les dispositifs NQT et PACTE, la distillerie Bologne organise un job dating, mercredi 29 juin.
Public cible : les diplômés bac + 3 de moins de 30 ans, en recherche d’emploi. 

Cette manifestation a trois objectifs :
• Les former aux techniques du job dating
• Permettre la découverte des métiers de la distillerie par le biais de différents ateliers
• Offrir l’opportunité d’avoir accès à des offres et des entreprises qui recrutent sur le territoire

À commencer par Bologne qui souhaite recruter des personnes avec un profil à forte valeur ajoutée. « Nous recherchons un animateur des ventes guide spiri-touristique en saisonnier et un stagiaire chargé de communication. Pour ce poste, nous voulons décomplexer les codes du recrutement. Nous ne lancerons pas d’annonce, mais un recrutement via les réseaux sociaux avec une vidéo qui retranscrit le profil qu’on souhaite avoir. Et on attend des jeunes qu’ils ne nous envoient ni CV, ni lettre de motivation, mais une vidéo de présentation », explique Lydia Loimon.

Distillerie Bologne
Section Rivières des pères
97100 Basse-Terre
05 90 41 14 07
contact@rhumbologne.fr
www.rhumbologne.fr