Le phénomène de démissions massives qui touche les États Unis depuis l’été 2021, nommé « Big Quit » ou « Great Resignation », serait-il en train de s’immiscer en France ?

Pénurie de salariés en cours

Même si les chiffres nationaux ne sont pas aussi alarmistes que ceux des US – 4,5 millions de démissions en août dernier, 4,7 millions en novembre – on enregistre cependant une tendance à la hausse du nombre de démissionnaires français depuis le début de la crise sanitaire.

Selon la Dares (Direction de l’Animation, de la Recherche, de l’Étude et de la Statistique), la croissance des taux de démission atteindrait +10 % en juin 2021 et +20 % en juillet par rapport à 2019. Aussi, 620 000 démissions ou ruptures conventionnelles auraient pris forme pendant le 3ème trimestre 2021. Combinées à la pénurie notable de salariés dans tous les secteurs économiques depuis 2018, les démissions observées inquiètent les recruteurs.

Une quête de sens globale à l’origine du Big Quit

Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène de Big Quit. La pandémie d’abord, car elle aura permis à chacun de réfléchir à sa place dans l’entreprise et au management attendu. L’hôtellerie-restauration, le transport ou l’aide à domicile, où la main-d’œuvre subit de grosses contraintes horaires, et les secteurs dans lesquels le travail est envisagé comme un seul job alimentaire, sont les plus touchés.

Pour les démissionnaires qualifiés, la quête de sens à leur travail reste la raison majeure à leur départ. Les questions environnementales sont des préoccupations essentielles pour ces jeunes diplômés qui rejettent le consumérisme et qui cherchent à avoir un impact positif sur la société. Le Big Quit pour une vie et un monde meilleurs ? Affaire à suivre.

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