Opérateur. Installé depuis 3 mois, le nouveau réseau mobile Free, en plus de proposer un autre type de forfait, bouleverse le secteur entier de la téléphonie aux Antilles-Guyane. (Texte Yva Gelin, Photo Jean-Albert Coopmann)

Martinique, Guadeloupe, Guyane, Saint-Barthélemy ou encore Saint-Martin. Free s’est imposé sur le marché caribéen de la téléphonie avec des motivations et des objectifs bien précis. Le point avec Melchior de Malleray, directeur général de Free Caraïbe.

Depuis combien de temps Free prépare-t-elle son arrivée aux Antilles-Guyane ? 

Melchior de Malleray, directeur général de Free Caraïbe : Free prépare son arrivée aux Antilles-Guyane depuis 5 ans. C’est une opération de longue haleine que de monter un réseau à partir de rien. Pour vous donner une idée, sur l’année 2021 il n’y a eu que deux créations de réseau dans le monde entier. C’est très compliqué car chaque point d’émission, c’est-à-dire chaque antenne a ses particularités et est un dossier à part entière à monter et pour avoir une couverture suffisante, il faut beaucoup de points d’émission.

« Les territoires caribéens sont très montagneux. Par conséquent, ils nécessitent un nombre de points d’émission plus important pour couvrir une même population. »

Quelles sont les spécificités des territoires caribéens pour l’installation d’un réseau ?

Les territoires caribéens sont très montagneux. Par conséquent, ils nécessitent un nombre de points d’émission plus important pour couvrir une même population. Une autre particularité est qu’ils sont entourés d’îles anglophones qui n’ont pas les mêmes fréquences que les européennes et cela trouble nos fréquences.

« Par abonné, on “rend” entre 500 et 600 euros de pouvoir d’achat par an. »

Quelles étaient les motivations pour Free de s’implanter aux Antilles-Guyane ?

Nous avons une volonté profonde d’offrir plus de pouvoir d’achat aux Antilles-Guyane. Pour y arriver il nous fallait proposer une offre imbattable et c’est ce que nous sommes parvenus à faire avec un forfait unique, sans engagement, dont le prix ne change pas. C’est un forfait transparent et généreux de 120 gigas. Par abonné, on rend entre 500 et 600 euros de pouvoir d’achat par an. L’implantation s’est également faite dans une logique de continuité territoriale.

À la place de boutiques traditionnelles, vous avez installé ce que vous nommez des corners. En quoi cela consiste-t-il ?

Le corner est un point de vente qui n’est pas une boutique. Avec ou sans vendeur, situé dans un espace public. A priori, nous sommes les premiers à le faire et ce type d’implantation nous permet d’avoir une meilleure couverture du territoire pour nos abonnés. Les corners proposent un système de distribution avec des bornes qui permettent d’obtenir une carte SIM active en 3 min. Vous pouvez les trouver dans les magasins Darty des Mangles et de Bellevue et aussi à la Fnac du centre commercial de la Galleria. Nous sommes également présents dans les Carrefour Market de Trinité, du François, de Rivière-Salée, du Marin et dans le magasin But Californie.

Free a développé une “stratégie climat”, plus concrètement qu’est-ce que cela implique ?

Ce que nous faisons déjà en France et que nous espérons pouvoir faire ici, c’est que nous coupons près de 50 % de la consommation des antennes dans la nuit afin de réduire la puissance tout en gardant la même couverture seulement avec un débit diminué sans que cela ne pose problème car la nuit la demande est moindre. Nous avons également un système de recyclage de téléphone dans les corners en partenariat avec la société locale Ecomobil qui prend en charge le recyclage des téléphones.

« Nous avons déjà investi 30 millions d’euros dans notre réseau et avons l’intention de poursuivre jusqu’à 100 millions en 2025 pour le développement de réseau dans la Caraïbe. »

Quel bilan depuis le lancement de l’opérateur en Martinique et en Guadeloupe ? 

L’accueil a été excellent et finalement bien supérieur à nos attentes. Nous nous rendons compte que nous avons vraiment contribué à baisser le prix des télécoms ici, que l’impact dans le milieu de la téléphonie est réel. Nous avons déjà investi 30 millions d’euros dans notre réseau et nous avons l’intention de poursuivre nos investissements jusqu’à 100 millions en 2025 pour le développement de réseau dans la caraïbe. 

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