Depuis 2003, le groupe d’ingénierie financière et fiscale Ecofip assure le montage et le suivi d’opérations d’investissement en défiscalisation dans les DROM-COM. Parmi ses sept agences ultramarines, l’entité guyanaise est celle qui affiche la plus forte croissance. Rencontre avec Jacques Rayar et Stéphane Dumais, respectivement directeur d’agence et directeur commercial d’Ecofip Guyane.

Texte Adeline Louault – Photo Katherine Vulpillat

Du montage du dossier jusqu’à la livraison et le paiement final du matériel, nous sommes garants de l’accompagnement financier, juridique et administratif du projet

Jacques Rayar, directeur d’agence Ecofip Guyane 

Comment est structuré le groupe Ecofip ? 

Jacques Rayar : Fondé par Thibaud Assier de Pompignan, Ecofip est né en 2003 en Martinique, où se trouve notre siège social, et s’est décliné en plusieurs entités. Je suis à la tête de l’agence guyanaise depuis ses débuts en 2007. Le groupe est également présent en Guadeloupe, à Saint-Martin, à La Réunion, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. Pour compléter, une antenne située à Paris recherche les investisseurs et centralise la récolte des fonds tandis qu’un bureau à Lyon accueille le pôle informatique. 

Quels sont vos points forts ?

J.R. : Notre atout numéro un est la proximité client. La dimension humaine est très importante chez Ecofip, notre président l’a d’ailleurs inscrite dans notre feuille de route. Notre porte est ouverte à tous, quelle que soit la taille de l’entreprise. Nous offrons aux clients un savoir-faire, une rigueur, une sécurité qu’ils apprécient, ils se sentent protégés, en confiance. Nous sommes très exigeants, voire pointilleux, avec les documents administratifs demandés mais les résultats sont là. Pendant toute la durée du montage du dossier jusqu’à la livraison et le paiement final du matériel, nous sommes garants de l’accompagnement financier, juridique et administratif du projet. On s’occupe de tout. Nous restons également présents durant la durée légale d’exploitation et jusqu’à la cession de l’investissement. Les collaborateurs se montrent toujours disponibles quand un client les sollicite sur une question ou un problème. Ce sont des détails qui ont leur importance et qui font que les clients reviennent. 

Stéphane Dumais : Cette qualité de service porte ses fruits car de nombreux entrepreneurs nous adressent leurs proches, leurs voisins, des membres de leur famille. 

Le montant moyen d’un dossier traité chez nous tourne autour de 150 000 euros

Stéphane Dumais, directeur commercial d’Ecofip Guyane

L’autre point fort de votre agence semble être votre équipe…

J.R. : Nous nous appuyons sur une équipe jeune, dynamique, travailleuse, très motivée. Elle se répartit entre 4 assistantes commerciales et administratives et 2 commerciaux.  Nous mettons un point d’honneur à cultiver la bonne humeur, à conserver une ambiance chaleureuse sur le lieu de travail car le volume d’affaires est conséquent, la charge de stress aussi. 

Depuis 2007, le métier a-t-il évolué ?

J.R. : J’étais seul au départ, nous sommes huit aujourd’hui. Hier petits poucets, nous faisons désormais partie des plus importants cabinets de la place. Le journal Gestion de Fortune nous a d’ailleurs décerné, pour la deuxième année consécutive, la médaille d’or dans la catégorie Girardin industrielle. En 16 ans, nos locaux se sont agrandis et ont été réagencés. Mais sinon peu de choses ont changé : depuis l’origine, nous aidons les entreprises guyanaises à se développer en finançant leurs projets. Le cœur de métier est le même, seuls la loi et les taux ont évolué. Nous demeurons spécialisés dans le plein droit et l’agrément fiscal.  

S.D. : Pour rappel, le plein droit concerne les programmes d’investissement exempts d’agrément fiscal, c’est-à-dire essentiellement ceux dont les montants sont compris entre 7 500 euros et 250 000 euros. Un agrément fiscal de la Direction régionale des finances publiques à Cayenne est exigé pour le secteur des transports, quel que soit le montant de l’investissement envisagé, et pour les projets compris entre 250 000 et 10 millions d’euros pour les autres secteurs d’activité. Enfin, pour les montants supérieurs, l’agrément est demandé à la Direction générale des finances publiques, à Bercy. 

Equipe Ecofip Guyane – Credit Photo Katherine Vulpillat

Vous avez opéré un changement de stratégie récemment…

J.R. : Jusqu’en 2020, on se concentrait sur l’agriculture, un secteur majeur où Ecofip a su faire sa place et rester l’acteur incontesté sur le terrain. Jusqu’alors, les autres activités éligibles à la défiscalisation – BTP, industrie, artisanat… – étaient un peu en souffrance et surtout très « bataillées » par la concurrence. Mais, le BTP retrouvant de la vigueur, Ecofip a décidé de reprendre sa place d’acteur de référence dans tous ces secteurs d’activité. Nous avons donc réorganisé l’agence en fonction de cette nouvelle stratégie. C’est à ce moment-là que Stéphane est arrivé, avec la mission d’intervenir sur les secteurs autres que l’agriculture. Ce changement de cap a été une réussite : le chiffre d’affaires de l’agence augmente chaque année mais en 2022, il a doublé. 

S.D. : Le montant moyen d’un dossier traité chez nous tourne autour de 150 000 euros.  Nous avons la chance d’être sur un territoire extrêmement dynamique du point de vue de l’activité économique, sans doute le plus dynamique d’Outre-Mer. C’est une région d’avenir dont la croissance est très soutenue actuellement au niveau du BTP, notamment dans l’ouest. Nous participons au financement de matériels et d’équipements (pelles, bulldozers, niveleuses, etc.) de plusieurs entreprises du secteur. Avec l’agriculture, le BTP est aujourd’hui le secteur le plus pourvoyeur d’affaires. 

Quelles sont les perspectives de développement d’Ecofip en Guyane ? 

J.R. : Au-delà d’un projet d’extension de l’agence, nous entendons continuer à accompagner le développement du territoire, via le BTP mais aussi le traitement des déchets, l’industrie avec des activités porteuses telles que la recherche-développement, l’innovation, etc. Notre objectif 2023 est également de développer les projets avec agrément fiscal, plus longs et complexes à gérer. Une cellule spécifique à ce type de dossiers a d’ailleurs été créée, au sein de l’agence Ecofip Martinique, pour nous appuyer et nous aider à être plus réactifs dans ce domaine.  

S.D. : Enfin, dans les projets à court terme, nous préparons une grande soirée pour fêter les 20 ans d’Ecofip. Elle aura lieu en octobre prochain et réunira nos clients, nos fournisseurs, les organismes financiers, les banques et l’ensemble de nos partenaires, Impôts, Sécurité sociale, Insee, tribunal. 

Nous entendons continuer à accompagner le développement du territoire, via le BTP, le traitement des déchets, la recherche-développement, l’innovation…

Jacques Rayar, directeur d’agence Ecofip Guyane
Des délais de traitement très rapides
Hors agrément fiscal, si le dossier administratif est complet, les délais de réponse d’Ecofip à un programme d’investissement en plein droit sont quasiment immédiats et les fonds disponibles instantanément. « Il faut compter 24h pour obtenir une validation totale du projet, 24h à 48h de plus pour la livraison du matériel s’il est présent sur le territoire. » 
En Guyane, 70 % des dossiers sont réglés sur fonds propres. Lorsqu’un projet s’accompagne d’une demande de financement (via une banque ou un organisme financier), 4 à 10 jours sont à ajouter au délai de traitement total. 

En bref
La loi de défiscalisation Girardin industriel 
Votée en 2003, révisée plusieurs fois et prolongée jusqu’en 2029, c’est un dispositif de défiscalisation des investissements réalisés dans les départements, régions et collectivités d’Outre-Mer (DROM-COM). L’objectif poursuivi par ce mécanisme juridique et fiscal est le développement économique et social des territoires ultramarins. Le dispositif permet en effet aux entreprises ultramarines d’investir à moindre coût. L’État accorde une réduction d’impôt au contribuable qui investit sur ces territoires en finançant du matériel productif et des biens d’équipement. Ceux-ci sont loués pendant une durée de 5 ans à un exploitant local. Au terme des 5 ans, l’exploitant devient propriétaire du bien.
Les secteurs éligibles à la défiscalisation sont : l’industrie, l’agriculture, les activités extractives, le bâtiment et travaux publics, la pêche, le transport, le traitement des déchets, l’artisanat, l’hôtellerie et résidence de tourisme.
Les secteurs éligibles à la défiscalisation sont : l’industrie, l’agriculture, les activités extractives, le bâtiment et travaux publics, la pêche, le transport, le traitement des déchets, l’artisanat, l’hôtellerie et résidence de tourisme.

Ecofip Guyane 
PK 2.5 Route de La Madeleine, entrée de La Roseraie 
BP368 97328 Cayenne – 0594 39 15 56 
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